Mi-2021, via un communiqué officiel, le guitariste Phil Campbell annonçait se séparer de son chanteur Neil Starr pour son combo avec The Bastard Sons (comprendre ses fils Todd à la gratte, Tyla à la basse et Dane à la batterie). Après un EP éponyme et deux efforts studio (« The Age Of Absurdity » et « We’re The Bastards ») avec ledit vocaliste, l’ex-Motörhead souhaitait « essayer une nouvelle direction vocale avec le groupe ».

Quatre mois plus tard, notre tête pensante galloise saluait l’arrivée de Joel Peters (hurleur de Bootyard Bandits), afin – dans un premier temps - d’honorer la tournée anglaise à venir. Les choses se sont visiblement bien déroulées pour ces dates et les suivantes si on considère le fait que la récente recrue fait à ce jour toujours partie du line-up.

Présentement, voilà « Kings of The Asylum », troisième méfait de l’entreprise familiale Campbell & cie. Pour qui apprécie le Rock 'n' roll musclé et les précédents opus, ce ne sera pas une découverte. Il y a là tout ce que l’on aime dans le registre. D’abord, les compos sont bâties autour de bons GROS riffs bien typés avec les grattes bien en avant ('Show No Mercy'). Solidement soutenu par ses trois rejetons, notre ex-Wizzö préféré à encore le feu sacré ('Hammer And Dance' et son beau solo de six-cordes).

Ensuite, les mélodies (plutôt chouettes d’ailleurs) sont globalement bien accrocheuses ('Strike The Match', 'Schizophrenia'). Bien intégré, Joe Peters se montre rentre-dedans ('Walking In Circles') mais sait aussi varier les plaisirs ('Ghosts', le bluesy rock éponyme). Sans trop de surprise, on (re)trouve des liens avec le plus célèbre des bombardiers musicaux britanniques ('Too Much Is Never Enough' et ses « tic, tic, tic, toc » entêtants, la tuerie et 'The Hunt'). Une fois que ces futurs et indéniables hits seront arrivés jusqu’à vos oreilles, vous aurez bien du mal à vous les sortir de l’esprit.

Et puis, il y a une telle énergie déployée par la formation (sur quasi tous les morceaux livrés) qu’il est difficile de ne pas adhérer. Servies par une production bien costaude, plusieurs des chansons proposées ici vont tout démolir en live ('Maniac' et ses F.U.C.K dévastateurs, le punk métal 'No Guts! No Glory!'). Si, à l’écoute de toutes ces bastos, vous n’avez pas envie de vous laisser aller, on vous recommande d’aller consulter en urgence votre médecin.

Le vocaliste a beau avoir changé, « Kings of the Asylum » coche toutes les cases du bon Rock 'n' roll, brut et « à l'ancienne » comme on l’aime. Si vous avez envie de décalaminer vos esgourdes bouchées avec ce genre de musique, ce nouvel effort de Phil Campbell and The Bastard Sons est fait pour vous.