‘’Killing karma est une déclaration de guerre au désespoir, au chagrin et à l’impuissance, un incroyable voyage musical à travers l’âme humaine qui menace de se briser sous le poids de la vie.’’ Amateurs de textes légers et frivoles, passez votre chemin, celui-ci risque d’être tout sauf bucolique.
Vétéran de la scène death metal allemande, Disbelief n’a que trop rarement bénéficié d’une exposition médiatique digne de son talent. Ce onzième opus changera peut-être la donne, vu la qualité du produit. L’introductif 'Reborn' donne le ton, mid-tempo au riffing écrasant, traversé d’une subite accélération à mi-parcours. La production, énorme et signée Kai Stahlenberg, donne au morceau une amplitude inédite qui se retrouvera tout au long de l’album.
La suite se veut dans le même esprit, les titres alternant passages véloces et breaks pachydermiques, trémolos black et rythmiques death, en fonction des émotions exprimées. La colère semble dominer sur les furieux 'The Scream That Slowly Disappeared' et 'With Deep Regret', quand 'Flash of Inspiration' suinte le désespoir.
Les tortueux et torturés 'A Leap In The Dark' et 'Morbid Man' se font, eux, les vecteurs d’une indicible mélancolie.
Le chant écorché de Jagger apporte une profondeur supplémentaire à l’ensemble, notamment sur le funèbre 'The Ends Of Gods', pièce de noirceur réhaussée de lumineuses guitares mélodiques.
A noter la présence du 'Millenium' de Killing Joke, reprise un ton plus grave et qui, sans se démarquer grandement de l’original, s’intègre harmonieusement au reste de l’album.