Menu principal
Accueil(current) News Live Reports Interviews The Wall Chroniques Groupes Concerts

In This Place

The Effigy
Journaliste (Belgique)

We Could Buy An Empire

WE COULD BUILD AN EMPIRE nous livre une belle réussite ! à consommer sans modération !
8 titres
Rock Alternatif
Durée : 38
Sorti le 08/12/2017
11355 vues
Le groupe basé à Nykoping en Suède s'est formé en 2010 avec Marcus Pehrsson à la basse et au chant, Pontus Wallin aux guitares et backing vocals et Michael Olsson à la batterie. Un premier cd éponyme sort en 2011 en auto-production. Le retour du trio de rock alternatif se fait avec l'aide du producteur Zed Smon et Jens Bogren aux manettes du Fascination Street Studios (Opeth, Katatonia, etc...).

Un premier titre avec des relents d'un Ghost encore plus pop ouvre l'album, « All In This Together » se forge d'une ligne simple mais accrocheuse à la guitare. La voix suave de Marcus marque d'une manière très douce des refrains assez convaincants. Changement total de rythme pour « The Great Escape », plus saccadé dans les choix de grattage et de batterie, l'ambiance bien que plus douce encore que sur le premier titre est d'avantage accrocheuse dans son originalité.

Plus lourd avec le retrait guitare sur certains passages chantés, « The Worry Of The Heart » laisse pénétrer un sentiment plus oppressant dans les couplets au contraire des refrains assez aériens. L'originalité du break et l'ensemble du titre donne un résultat très agréable à découvrir. C'est avec une lente montée sonore qu'arrive « On The Run », l'introduction dévoile d'office un titre qui jouera encore avec les ambiances. Une très belle réussite à ce niveau est évidente. Le groupe sonne autant comme un revenant des années 60's que comme un band post moderne de l'alternative rock.

Sonorité encore plus ancienne pour introduire « In This Place », le titre le plus long de cet album avec ces sept minutes trente. Lenteur et lourdeur légère amène le groupe dans un voyage répétitif avant les décollages en règle de mélodie pour les refrains. Le temps défile toutefois à toute vitesse et aucune longueur ne se fait ressentir. « The Rise And The Fall » nous renvoi dans les sphères plus traditionnelles du rock mais toujours envoûtante grâce à la voix particulière de Marcus. Le titre est cependant ponctué de nombreux arrêts et de petites cassures de rythme qui tiennent pourtant le tout très cohérent.

C'est une guitare des plus variée de tout l'enregistrement qui envoie « Red III », un titre tout droit sortit d'un univers parallèle et un des plus intéressant de tout l'album. Un effet posé sur la voix renforce le tout et les différents passages nous donnent à voyager dans l'inconnu musical présenté par nos trois musiciens. Le tout dernier titre pourrait se comparer à un VoiVöd version douce. « Astronaut » est donc très recherché dans ses différents accords et varie encore assez fort les ambiances et les émotions. Une très belle fin d'album qui marque les esprits.

WE COULD BUILD AN EMPIRE vous offre un très beau travail de composition. Aucune rage dans ce genre musical qui flirte souvent avec les passages progressifs sans jamais vraiment en être pour rester audible à tout public. Le chant toujours posé mais bien accrocheur peut se comparer à un croisement des genres tel que Steve Wilson peut amener. La distorsion est donc beaucoup plus rock que hard, le son global est léché et très bien travaillé pour que chaque détail soit perceptible. Bref, cet album est une réussite dans son genre et ne peut que convaincre celui qui apprécie ce style musical.
s