On ne le répétera jamais assez, la Scandinavie est une terre inépuisable qui a offert et continue d'offrir au Metal un nombre incalculable de groupes, et ce, tous genres confondus. Vomit Angel en est originaire, du Danemark précisément, après un EP en 2016 (« Sadomatic Evil »), suivi d'une compilation (« Ceremonium ») voici que les gaillards sortent enfin leur premier album, le bien nommé « Imprint of Extinction ». Ami(e)s poètes, il est temps de se quitter, Vomit Angel est tout sauf un prix Nobel de littérature et exècre plus que tout le bon goût.
Quand une formation s'estampille elle-même faire du ''Sado Grind Metal'', on comprend vite que le contenu ne va pas voler très haut, cependant il est impératif de ne pas tirer de jugement trop hâtif, ce serait de un : violer l'un (ou plusieurs) des 4 accords Toltèques, de deux : manquer indubitablement d'ouverture d'esprit. Du reste, il ne faut pas bien longtemps pour cerner « Imprint of Extinction » qui est un album on ne peut plus franc et direct, un mixe savoureux entre le Grindcore ('Hobo in the Woods'), le Death ('Freezing to Death'), avec une touche de Black bien crade à l'esprit occulte ('Ancient Heritage') qui n'est pas sans rappeler par moments les cultes Blasphemy et Archgoat. L'atout majeur de Vomit Angel est d'allier ces différents styles pour créer une musique certes basique, mais hautement efficace qui ne s'encombre d'aucun superflus pour aller droit à l'essentiel : balancer des décibels avec une hargne très épurée. Les 45 minutes qui composent « Imprint of Extinction », réservent quelques bonnes surprises comme le très mid-tempo 'U.S.G', l'ultra violent 'Satanic Eelhead', ou encore 'The Sabbath of the Goat' qui lui met en exergue le côté Black satanique dont la formation peut faire preuve. On apprécie également la touche d'humour très noir de 'Unearthed Skull' durant lequel on attend des coups de pelle pendant le titre (très peu de chances que ce soit pour une chasse au trésor), et le mauvais goût puissance mille de 'Vomits' et 'Defecation' qui, comment dire... espérons qu'il n'y ait pas dû avoir plusieurs prises. Bref, vous l'avez compris, « Imprint of Extinction » est un album sauvage, que l'on trouve très bien fichu quand on a su mettre de côté son esprit critique, musicalement c'est réellement bien fait, surtout quand on est fans de productions simples et bestiales. En tout cas, ce n'est pas moins intellectuel qu'une émission présentée par Cyril Hanouna ou un film avec Kev Adams.
Brutalité, humour noir, simplicité et méchanceté gratuite, voilà en substance ce qu'est « Imprint of Extinction » de Vomit Angel, en gros du bonheur. C'est toujours difficile de passer outre son cadre de références et les jugements, mais en toute honnêteté, cet album est loin d'être une simple blague, dans l'exécution et le style pratiqué, Vomit Angel est tout en maîtrise. Allez on se détend, on s'écoute un titre, pour les jugements de valeurs on verra ça plus tard.