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The Nature Of The Beast

Fred H
Journaliste

Impellitteri

Redoutable d'efficacité dans le genre speed heavy metal et son leader shredder qui tire ses soli plus vite que son ombre
12 titres
Heavy Metal/Shred
Durée : 50'53
Sorti le 12/10/2018
3423 vues

Alors que son premier album « Stand In Line » fête ses trois décennies, le sixcordiste Chris Impellitteri et sa bande sont de retour avec un onzième opus baptisé « The Nature Of The Beast ». Trois piges après un « Venom » de haute qualité, le quatuor frappe à nouveau à nos portes avec leur speed heavy metal bien ficelé.

En bon capitaine de vaisseau, le guitar hero américain - élu par le magazine Guitar One comme deuxième shredder le plus rapide du monde (après un certain Michael Angelo Batio) - nous gratifie encore de riffs ciselés et de soli exécutés au cordeau. Bourreau de travail, le guitariste cherche sans cesse à défier ses limites en pratiquant son instrument des heures durant chaque jour et en modifiant ses équipements pour en obtenir des résultats qui se veulent déroutants. Pour ce disque il avoue même avoir « essayer de créer un son de gratte qui sonne un peu comme une tronçonneuse mélangée à un beau violon Stradivarius : c'est la belle et la bête ». Chris est impressionnant et d'une précision de sniper. Un vrai Lucky Luke qui tire ses soli plus vite que son ombre. Certains passages débordent de virtuosité (l'hallucinant 'Hypocrisy', l'addictif 'Run For Your Life', le galopant 'Fire It Up') et d'autres rappelleront les meilleures exécutions du regretté Randy Rhoads ('Masquerade'). On a connu pire comme référence.

Avec un line-up n'a pas bougé d'un iota depuis la dernière livraison, les quatre larrons défouraillent des compos énergiques et sans temps mort (ou quasi). Pas de ballade, pas de pause… pas le temps… pas le genre de la maison. Toutes les pistes sont taillées dans l'acier et offertes sans concession. Le fidèle Rob Rock (plus de trente ans d'amitié et de collaborations), malgré ses soixante balais en approche courant 2019, ne semble pas vieillir. Sa voix demeure mélodique, très claire et surtout toujours puissante ('Gates of Hell', 'Wonder World', le mid-tempo 'Kill The Beast') ... respect. Les tueries quoi qu'assez classiques mais non moins irrésistibles s'enchainent ('Man of War', le furieux et groovy 'Do You Think I'm Mad', le percutant 'Shine On'). La joyeuse clique délivre aussi deux revisites en mode énervées. D'abord, une version power metal de 'The Phantom of the Opera' bien remaniée et surprenante quand on connait l'originale composée par Andrew Lloyd Webber pour la célèbre comédie musicale du même nom. Ensuite, le classique de Black Sabbath 'Symptom Of The Universe' ne laisse lui aussi pas indemne avec la ligne de basse de James Pulli et la double grosse caisse de Jon Dette endiablées. Les compères ont réussi à éviter l'écueil du copier-coller sans intérêt avec leurs reprises personnalisées. N'oublions pas de citer l'artwork assez sympa signé par le graphiste français qui-monte qui monte Stan W. Decker (Vulcain, Adx, Jorn, Place Vendome, …) et saluons la production impeccable du légendaire Mike Plotnikoff (Van Halen, Aerosmith, In Flames) épaulé au mixage par l'ingé Greg Reely (Overkill, Fear Factory).

Vous l'aurez compris, pas de véritable mise en danger musicale pour Impellitteri. La tambouille reste là même. Pas des plus variée ni novatrice certes mais bien rentre-dedans et avouons que cela fonctionne plutôt très bien. Comme son prédécesseur, « The Nature Of The Beast » demeure redoutable d'efficacité et donc parfaitement recommandable.
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