Haaa Göteborg!! Ses bords de fleuve, son fameux stade, son port, les maisons de bois typiques des quartiers d'Haga et de Majorna et bien sur, son métal... En effet c'est dans cette ville qu'est né un paquet de groupes aux noms plus colorés les un que les autres (At The Gates, Dark Tranquility, In Flames, Evergrey, Hammerfall, Dead by April et bien d'autres).
DeathDestruction vient aussi de cette ville et est un assemblage de locaux qui ne sont pas inconnus aux métalleux que nous sommes. En effet le quatuor se compose de Fredrik Larsson, Jonas Ekdahl, Henrik Danhage et Tony Jelencovich au chant. Vous l'aurez compris il s'agit d'un super-groupe ou side-project si vous préférez. Ils avaient oeuvré avec un premier album au titre éponyme et ils remettent le couvert avec « II »,leur seconde offrande. Au programme donc, du groove metal dans la pure lignée du « Far Beyond Driven » de Pantera ou d'opus équivalent de Machine Head et autres consorts. Toutes les caractéristiques du genre sont présentes et c'est avec panache que DeathDestruction enchaîne des très bons titres pour le plus grand plaisir des headbangers avides de bons gros mid-tempos puissants et groovy.
Bien sur la recette est bien connue de tous mais pourquoi se priver d'un produit de bonne qualité lorsque la mayonnaise prend et que le tout est particulièrement bien monté ? Voici quelque arguments pour vous convaincre: tout d'abord, la distortion n'est pas crunchy comme d'autres productions du même style mais un peu plus étouffée du genre sludge apportant parfois un léger côté rock sombre.
Entre autre le rôle des guitares ne s'arrêtent pas seulement à riffer dure et dingue; de nombreuses progressions d'accords se feront avec une disto plus « mainstream » et quelques effets (delay, flanger, chorus ...) rendant certains passages mélancoliques et très beaux. La basse est bien présente elle aussi, alternant les effets telle ses petites soeurs et ayant souvent l'espace pour pouvoir nous régaler, elle fait office de tapis groovant pour la voie.
A propos de chant, Tony Jelencovich délivre une fois de plus son style « à la Anselmo » teinté de growls, de parlés schizo, de voix claires (pas trop) et de rap parfois (comme sur « Collision » de C-187, superbe album passé inaperçu). C'est un excellent brailleur, ayant un très bon sens du rythme et il rempli le contrat haut la main.
Agrémenté d'une production léchée, « II » n'a pas la prétention d'inventer la poudre mais le cocktail que nous ont concoctés les gars de DeathDestruction est un bon vieux molotov qui est tout aussi explosif et incendiaire.
Evilkroz