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United Alive in Madrid

FRED H
Journaliste

Helloween

Nombreux rêvaient de cette réunion multi-époques, Helloween l'a fait… et très bien fait.
24 titres
Power/Speed Metal
Durée : 160'41
Sorti le 04/10/2019
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Parus en 1987 et 1988, l'album concept « Keeper of the Seven Keys, Pt. 1 » et sa suite « Pt. 2 » demeurent aujourd'hui encore des skeuds références en terme de power speed metal mélodique. A l'époque, malgré le succès, les tensions interne au sein du combo teuton et avec leur label étaient nombreuses. Lassé, le gratteux Kai Hansen quittait ses potes (courant 1989) et partait fonder Gamma Ray avec Ralf Scheepers (futur Primal Fear). Quatre piges (et 2 disques plutôt très moyens) plus tard, l'entente entre les zicos était de pire en pire. Le chanteur Michael Kiske décidait à son tour de s'en aller et de tenter d'autres aventures (projet solo, Place Vendome, Unisonic, …). Durant une longue période, par médias interposés, les missiles et les reproches fusèrent entre tous ces différents ex-comparses. Les années passant, les rancunes et les rancoeurs s'estompèrent (semble-t-il). Kai et Kiske (re)collaborèrent à nouveau et plusieurs concerts Gamma Ray/Helloween eurent lieu. Finalement fin 2016, tout ce petit monde (anciens membres et musiciens actuels) se retrouvèrent et annoncèrent une énorme tournée prévue sur 3 continents baptisée ''Pumpkins United''.

Le « United Alive in Madrid » qui nous est proposé représente plus de deux heures quarante de show et regroupe le concert enregistré dans l'arène de la capitale espagnole (devant un parterre de 14 000 aficionados déchaînés) agrémenté de quatre titres bonus issus des dates de Prague, São Paulo, Wacken et Santiago du Chili. La set-list couvre un large panel des différentes périodes de la formation germanique. L'impasse est totalement faite sur les opus les plus faiblards (« Pink Bubbles Go Ape », « Chameleon ») ou les plus ambitieux (le double album « Keeper of the Seven Keys: The Legacy »). Par contre, on pouvait s'en douter, la part belle est faite aux nombreuses perles issues des « Gardien des 7 clés - parties 1 & 2 ». Michael Kiske (qu'on a longtemps cru perdu pour le cause metal) est à la fête (l'enlevé 'I'm Alive', le rarement joué 'Rise And Fall', la power ballade 'A Tale That Wasn't Right', les sympathiques 'Livin' Ain't No Crime / A Little Time', les redoutables 'March of Time' et 'Future World' ou encore le puissant 'Eagle Fly Free'). Andi Deris, l'autre vocaliste, n'est pas en reste. L'ex-Pink Cream 69 passe en revue ses 25 ans (et oui déjà) parmi ses compatriotes. Le lascar s'amuse (l'énergique 'I Can', les très mélodiques 'Why?' et 'If I Could Fly', le catchy 'Perfect Gentleman', la claque 'Sole Survivor', les fédérateurs 'Waiting For The Thunder' et 'Power') et fait participer l'auditoire qui ne demande que ça (le facile mais efficace 'Are You Metal?'). Les deux chanteurs alternent et les hits eux s'enchaînent.

Le septuor nous gratifie aussi (l'occasion était trop tentante) de plusieurs duos Kiske / Deris (les 2 pièces maîtresses follement épiques 'Halloween' et 'Keeper ...', entêtant 'Pumpkins United', le fun 'Dr. Stein', le slove 'Forever And One (Neverland)' ou encore l'hymne incontournable 'I Want Out'). On a même le droit à un trio avec Hansen ('How Many Tears'). En parlant de l'ami Kai, quel bonheur aussi de le réentendre hurler en lead tous ces classiques (le survitaminé medley 'Starlight / Ride The Sky / Judas' et ses différents cris d'entames, le survolté 'Heavy Metal (Is The Law)'). Les fans des premières heures et de « Walls of Jericho » apprécieront forcément.

Épaulé par le jovial bassiste-pilier Markus Grosskopf, la triplette de sixcordistes (Hansen, Michael Weikath et l'hirsute Sascha Gerstner), équipés de leurs Flying V respectives, défouraille tout un tas de soli et de duels de grattes absolument jubilatoires. Quel régal. Le gang allemand n'a pas oublié son maître ès baguettes originel Ingo Schwichtenberg (qui a choisi de rejoindre les anges en 1995). Dans le genre petite séquence nostalgique et émotion (pour les détenteurs des bluray/dvd uniquement), durant le 'Solo de batería + Ingo Tribute' du frappeur de fûts Dani Löble, un écran géant diffuse tout un tas de photos du batteur disparu. Allez, petite larmichette au coin de l'oeil sur nos trombines de rudes métalleux.

Ce « United Alive in Madrid » est un copieux (3CDs) survol plutôt très réussi de la longue et riche carrière (près de 3 décennies et demi) de nos citrouilles préférées. Nombreux rêvaient de cette réunion multi-époques, Helloween l'a fait… et très bien fait.

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