Dans les eighties, la fameuse NWOBHM apparaît et quelques groupes sortent du lot, certains deviendront des monstres sacrés (Iron Maiden, Saxon, Judas Priest entre autres) tandis que d'autres promis à un large succès resteront sans que l'on sache pourquoi d'éternels ''seconds couteaux'' mais toujours adulés par une frange de metalleux qui les ont découverts.
Pour vous donner une idée de la qualité des groupes qui émergeaient à cette période, le label danois a la bonne idée de sortir un live de 1981 de ce combo promis à un bel avenir : Tygers of Pan Tang.
Le 1er album du groupe, ''Wild Cat'' a fait l'effet d'une bombe et a tourné sur nombre de platines. ''Spellbound''; le second album a continué à inscrire les Tygers dans les groupes à fort potentiel avec l'arrivée au sein du groupe de Jon Deverill au chant et de John Sykes à la seconde guitare. Un album que tout amateur de hard des 80's se doit de posséder.
''Crazy Nights'' a proposé un hard plus américanisé mais qui gardait néanmoins son côté péchu et mélodique. Que dire des parties solo de John Sykes qui partit peu après rejoinder Thin Lizzy.
Sur ce live sorti des archives du groupe, on retrouve la meilleure formation du quintet à savoir celle qui officiait sur les deux premiers albums des Tygers. Enregistré à Nottingham par Chris Tsangarides (producteur des fameux deux premiers albums) et remixé par Soren Andersen, c'est un témoignage de la furia live du groupe.
Vous y retrouverez les classiques ‘Euthanasia','Wild Cat' ou ‘Hellbound' avec les parties de guitare de John Sykes. L'apport de ce dernier au groupe a été prépondérant mais malheureusement pour les Tygers, sa classe l'a fait remarquer et voler vers d'autres cieux. Il est vrai qu'après son départ le groupe a eu du mal à s'en remettre et le guitariste remplaçant Fred Purser a eu beaucoup de mal à le faire oublier.
Pour tous ceux qui n'ont pas connu cette époque bénie de la NWOBHM où l'on découvrait avec plaisir tous ces nouveaux groupes, il est bon de se replonger dans l'ambiance avec ce concert où vous vous rendrez compte que l'énergie, la rage, la mélodie étaient des composantes obligatoires mais que le shred et la technique n'en n'étaient pas. Les morceaux étaient plutôt courts, format 3mns30 en général avec le schéma ''classique'' couplet-refrain-solo et que les guitaristes solistes étaient considérés comme des demi-dieux. C'est ce schéma de base qui a permis l'émergence de toute une variété de groupes de metal et nombre de ces groupes se sont inspirées de cette période.
Les Tygers sont de retour et pour les avoir revus sur scène, ils ont toujours la rage. Le nouveau guitariste Mick Crystal est une bête de scène et le voir jouer les morceaux issus des premiers albums est un réel plaisir.
En tout cas c'est une très bonne idée que de ressortir des tiroirs les bandes de ce concert et redonner aux Tygers un crédit qu'ils n'auraient jamais dû perdre si des problèmes de maison de disque n'avaient eu raison de leur carrière.
Pour les amateurs, un coffret en édition limitée à 500 exemplaires contenant : un vinyl 180g pochette ouvrante, un double CD édition limitée ''Gold'', un poster formt A2 signé par Robb Weir, une reproduction d'un pass et une place pour le concert que le groupe donnera le 21 mai 2019 au Nordic Noise Festival au Danemark ( sûrement à Copenhague).