«« Hell, Fire and Damnation » est une solide offrande de Hard Rock/Heavy Metal que tout fan du genre ne peut qu’apprécier. Saxon ne semble pas décidé à prendre sa retraite, et c’est plutôt une très bonne nouvelle. »
En (un peu plus de) quarante-cinq piges d’existence, Saxon a déjà livré une vingtaine d’opus studio, une bonne dizaine de skeuds live et autant de compilations. Même si les années défilent, le quintette ne semble pas décidé à ranger ses flight cases, racks et autres housses. Entre 2021 et 2023, nos infatigables anglais ont enchainé « Inspirations » (leur premier album de reprises), « Carpe Diem » (leur 24ème effort) et « More Inspirations » (seconde salve de covers).
Présentement, le chanteur « Biff » Byford et ses comparses nous reviennent avec « Hell, Fire and Damnation ». Ce nouveau disque est un tournant majeur pour la formation britannique. En effet, l’an passé, après quatre décennies et demie de bons et loyaux services, Paul Quinn, le guitariste-pilier fondateur du groupe, annonçait « se retirer ». Pour le remplacer, le combo a appelé Brian Tatler, six-cordiste de Diamond Head, autre figure de la NWOBHM.
Soyons clair de suite, ce changement n’affecte en rien la qualité de la musique de la bande originaire du South Yorkshire. Après une courte et sombre intro orchestrale ('The Prophecy'), narrée par l’acteur compatriote Brian Blessed (= le prince Vultan dans le film kitsch « Flash Gordon »), on entre direct dans le vif du sujet.
Energiques et portés par d’excellents refrains, de nombreux titres ne font pas de quartier (la bombe éponyme, la tuerie '1066', le rapide 'Super Charger'). Le gang fondé à Barnsley maitrise sa combinaison de Hard Rock « classique » ('Pirates of the Airwaves') et de Heavy Metal ('Witches of Salem'). Ils en ont (encore) sous les pédales les gaillards. Les morceaux restent bien en tête (les accrocheurs 'Madame Guillotine' et 'Kubla Khan and the Merchant of Venice').
Soutenus efficacement par le bassiste Nibbs Carter et le batteur Nigel Glocker, le pourfendeur Tatler (« remplaçant » de choix) et son partenaire dans le crime Doug Scarratt fournissent tout un tas de riffs tranchants ('Fire And Steel') et des soli bien foutus ('There’s Something in Roswell'). Même s’il n’y a rien de « vraiment nouveau ou d'original », Mister Byford (l’ultime membre originel restant) et ses amis demeurent fidèles au style qu'ils pratiquent depuis si longtemps. Le résultat final doit beaucoup à la co-production (en binôme avec « Biff »), au mixage et mastering « au cordeau » goupillés une fois encore (et ce depuis « Sacrifice » en 2013) par Andy Sneap (connu pour son travail avec Judas Priest, Exodus et Accept).
« Hell, Fire and Damnation » est une solide offrande de Hard Rock/Heavy Metal que tout fan du genre ne peut qu’apprécier. Saxon ne semble pas décidé à prendre sa retraite, et c’est plutôt une très bonne nouvelle.