REVOCATION
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Technical Death/Thrash Metal

Great Is Our Sin
Anibal BERITH
Journaliste

REVOCATION

11 titres
Technical Death/Thrash Metal
Durée: 48 mn
Sortie le 22/07/2016
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Nous avions parlé des américains dans nos pages il n' y a pas si longtemps puisque Revocation nous avait fait patienter pour la sortie de cet opus avec la réédition en novembre dernier de leur 1er album "Empire of the Obscene". Un choix judicieux puisque c'était l'occasion de communiquer sur le partenariat du combo avec leur nouveau label Metal Blade et en même temps de nous montrer leur évolution technique et artistique avec un nouvel album en cours d'élaboration; celui dont nous allons parlé dans ces quelques lignes.

6ème album de la composition américaine originaire de Boston et une sacrée évolution même si les bases restent les mêmes que celles fixées il y a 8 ans. De la variété, de la mélodie, de longs plans instrumentaux le tout dans une ambiance Death Metal old school.

"Great Is Our Sin" démarre brutalement histoire de planter le décor même si l'on va se rendre très vite compte que ce n'est pas le but recherché et que le côté technique et mélodique l'emportera sur les plans brutaux. Nous verrons même l'intégration de passage au chant clair dès le 1er titre 'Arbiters of the Apocalypse' qui virera plus à du Death mélodique au chant typé deathcore qu'à du brutal death.

Revocation va donc tout au long de la galette dérouter son auditeur en proposant au total 11 titres résolument différents créant ainsi des ambiances nuancées avec la surprise du chef en guise du titre outro.

C'est donc sur près de 50 minutes que nous allons naviguer au gré des créations du quartet avec le méchant 'Theatre of Horror' dissonant et sombre. Toujours le solo typé heavy mental auquel nous a habitué le combo que nous retrouverons sur l'ensemble des compos de la galette. Une large place sera faite aux parties instrumentales sur lesquelles chacun des musiciens s'en donnent à coeur joie. Je pense notamment à 'Monolithic Ignorance' qui sur un mid tempo propose une atmosphère obscure et le retour de la voix claire apportant un peu de légèreté.

Une ambiance que l'on retrouvera plus tard avec 'Profanum Vulgus' qui se veut plus aérienne tout comme plus avant avec 'Crumbling Imperium' bien que l'univers de ces 2 titres n'a rien de similaire; le second se voulant plus lourd, dissonant pour un evoûtement de l'auditeur.

Avec 'Communion', 'Copernican Heresy' et 'Only the Spineless Survive', on retrouve les premières amours du quartet avec des riffs thrash bien saignants et rapides et un growl plus affirmé et plus caverneux s'éloignant du timbre deathcore inspiré depuis le départ. On n'oublie pas les parties mélodieuses par l'introduction de plan jazzie avec basse slappée pour le 1er, un passage plus léger pour le second et une inspiration black metal (riffs cristallins) pour le dernier et son solo psyché! D'ailleurs, ces titres seront entrecoupés de l'intermède purement instru tout en douceur au départ et plus brutal au finish de 'The Exaltation'.

Avant la surprise du chef dont je vous parlai plus haut, une escale toute en douceur sur 'Cleaving Giants of Ice' qui gravi petit à petit les échelons de la puissance dans une atmosphère épique et mélancolique sur mid tempo puis c'est le déferlement de violence et d'agressivité avec la reprise de 'Altar of Sacrifice' des Dieux du Thrash, j'ai nommé Slayer. C'est toujours avec une émotion particulière et un plaisir indétrônable que l'on prend les riffs de King et d'Hanneman en pleine face surtout lorsqu'ils sont issus de l'album Metal de tous les temps 'Reign In Blood'! Big thanks to you friends of Revocation pour ce cadeau qui fera, soyez en sûr, l'unanimité des fans!

Un 6ème album qui prend toute son aura au fur et à mesure de l'écoute. On ressent les influences multiples du combo tout au long de la galette sachant marier les genres en gardant la ligne de conduite fixée dès le début de leur carrière. Revocation a su faire évoluer son style en prenant le virage de la modernité tout en conservant les fondations thrash et death old school qui font leur renommée!

Anibal Berith.