Ce groupe ukrainien, peu productif, nous fait l'honneur de son second matériel juste avant les fêtes de noël.Ayant déjà servi avec «Epistolae Obscurorum Virorum» en 2012, à quoi s'attendre avec «Geisslerlieder».
Avec son intro épique ‘De Laude Flagellorum', on n'est loin de s'attendre à ce que nous réservent les six titres suivants. D'autant que du death ukrainien, ça court pas les rues !
Qualifié comme étant un groupe de death, le combo a de nombreuses cordes à son arc et distille une musique bien plus complexe qu'il n'y paraît.
Plongeant l'auditeur dans une atmosphère ténébreuse, les compositions du groupe sont pesantes. Hormis le son des guitares clairement râpeux et tronçonnants, la rythmique opte pour une technique empruntée au black metal. Pas de rupture, comme un ruban gras qui entoure et absorbe l'auditeur. C'est répétitif, toxique même. Le tout agrémenté d'un mid tempo frappant.
La lourdeur est ici instruite par le chant du frontman. Gras, râpeux, monotone, le texte est délivré de façon assez linéaire, s'accordant parfaitement avec le reste des compositions. Au fil de l'écoute, c'est un melting pot, de doom, de death, de black, de sludge qui nous enivre.
La musique des ukrainiens est intrigante et devient addictive. Les titres sont assez longs, permettant de bien s'immerger dans les profondeurs apocalyptiques de l'album.
Glacial et glaçant, le death ukrainien ouvre une autre alternative à ce genre fêtant ses 40 ans. Album bien abouti qui on l'espère ne nous fera pas attendre 7 ans de plus pour un troisième opus.
1. De Laude Flagellorum 01:36
2. Materia Prima 06:26
3. Pestarzt 06:24
4. Les bons hommes 05:44
5. Sella Stercoraria 08:27
6. De Blasphemia in Latina Vulgaris 08:17
7. Funis Coronat Opus 05:26