Pas de repos pour les braves d’Evil Invaders. Jugez plutôt. Un E.P éponyme en 2013, un premier opus Pulses Of Pleasure (et une signature sur le label Napalm Records) en 2015, un nouvel E.P In For The Kill un an plus tard… A peine le temps de se remettre de tout ça que déboule leur second effort Feed Me Violence (sorti le 29 septembre dernier). Ne tournons pas autour du pot, les 4 gars de Leopoldsburg (Flandre) délivrent un Speed / Thrash Metal bien fichu qui nous renvoi direct au beau milieu des eighties. Les influences nous explosent à la tronche : Razor (le fait que leur second disque paru en 1985 s’intitulait Evil Invaders n’ait probablement que pure coïncidence J), Exodus (Steve Souza era), Exciter, Judas Priest… et on en passe.
Avec ce nouvel album, le quatuor belge délivre son ordonnance, et une sévère… ils nous (dé)montrent qui ils sont. Aux quatre coins de Paris (et d’ailleurs) qu'on va nous retrouver, éparpiller par petits bouts, façon puzzle. Ça dynamite, ça disperse, ça ventile. Dès les 2 premiers morceaux (à l’image de la nouvelle version du titre "As Life Slowly Fades" déjà présent sur le 4 titres de 2016), le ton est donné. Les afficionados des duels de guitares, de gros riffs, de solos ‘de la mort-qui-tue’, de mélodies et de voix suraigüe seront ravis. La volonté de varier les tempos est toutefois notable. Pour preuve, un interlude "Suspended Reanimation" et un instrumental "Shades Of Solitude" parsèment le skeud pour permettre à l’auditeur de reprendre (un peu) son souffle avant l’estocade finale. Tout file à toute vitesse. A peine trente-six minutes pour ces 9 titres. Comme depuis leur début, l’artwork est toujours signé par l’artiste guatémaltèque Mario Estuardo López Morales, un habitué du genre, qu’on a toutefois connu plus inspiré.
Vous l’aurez compris. On est clairement en chemin balisé du speed/thrash old school. Du look, aux gimmicks, de la musique proposée, en passant par le logo,… l’impression du déjà vu et déjà entendu 10000 fois est évidente. Malgré tout on ressent la sincérité, l’envie, l’énergie et la/les qualités sur le produit offert à nos esgourdes. Et puisque que l'on n’est pas à un cliché près. Alors oui au plat pays il y a Jacques BREL, des moules, des frites, de la bière et de la bande dessinée mais il faut désormais compter sur Evil Invaders, qui avec son Feed Me Violence nous creuse là un très bon sillon qu’on a envie de suivre.