A toutes les oreilles sensibles, les amoureux des rythmes conventionnels et les allergiques aux félins (euh…je m’égare) : fuyez !!
Pour les autres, restez un peu, vous risquez d’aimer !
Ce duo atypique composé de Joachim Blanchet aux machines et aux voix, et Jean Baptiste « Job » Tronel à la batterie, annonce la couleur dès le premier morceau : on n’est pas là pour la bamboche ! Ambiance sombre et indus qui traduit la noirceur du monde dans lequel on vit et la noirceur que chacun peut porter en soi, mais aussi la lumière vers laquelle on peut aller. Si, à la première écoute on aurait tendance à les cataloguer et les rapprocher de certains groupes de connus de l’indus, on se rend vite compte qu’ils ont un son et un univers bien à eux.
Ils parlent eux-mêmes d’une « asymétrie des sonorités organiques et synthétiques pour offrir une musique hybride » et tout au long de l’album, c’est cette dualité qui prévaut.
Au fil des morceaux, on passe par des sensations et des sentiments différents telles des montagnes russes un peu comme sur ‘Duality’ ou ‘Statistic Ego’ où la batterie frénétique alterne avec des passages plus éthérés.
Ce voyage nous emmène dans des ambiances aux murmures sombres et malsains (Fury and Deception) même si on aperçoit parfois la lumière. Le côté cinématographique des morceaux nous projette dans la tête des images à la limite de l’épilepsie avant de retomber dans un moment faussement calme avec ‘Kill The Monster’ où Joachim psalmodie de manière glauque et mystérieuse.
L’écoute de cet album n’est pas un long fleuve tranquille. Il peut être dérangeant par cette lourdeur, cette pesanteur ambiante mais aussi salvateur par la fureur qu’il dégage.
Statistic Ego, c’est un peu leur Black Mirror à eux.
1. Alt Light Rebirth
2. Their Garbage In The Heart
3. Duality
4. Anti Ex Matter
5. Funeral Transhuman
6. Fury and Deception
7. Kill The Monster