Le groupe Estate revient nous proposer un nouvel opus intitulé ‘'Mirrorland''. Le groupe est originaire de Russie et oeuvre dans un power métal classique aux touches symphoniques et progressives. Le line-up actuel tourne autour des mêmes musiciens depuis le début, c'est à dire Vadim Lalayan à la basse, Dmitriy Efimov aux keyboards, Iliand Ferro au chant et Petr Filevskiy à la guitare. Ils ont à leur actif plusieurs albums, dont le dernier nommé ‘'Fantasia'' qui n'a pas forcément emballé la critique. Et malheureusement, il en va de même pour cet opus.
Pour ceux qui aiment le power métal, vous ne serez pas dépaysés par ce que propose les russes qui ne font pas dans le révolutionnaire, loin s'en faut. Ce que l'on pouvait reprocher à l'album précédent se retrouve sur cet album très rétro et un peu kitsch.
L'un des points négatifs de cet album est la voix du chanteur, qui n'est pas terrible voire mauvaise, surtout lors des montées dans les aigus. Le niveau est relevé par les invités qui chantent, comme Mats Leven sur ''Matter Of Time''.
Néanmoins, tout n'est pas à jeter aux orties. Le solo de ''Storm Of The Age'' démontre les qualités techniques des guitaristes, le titre ''The Ghoul'' possède un côté théâtrale et grandiloquent qui est loin d'être désagréable, avec des breaks et des changements de tempo réfléchis, malgré la voix horripilante.
Certaines utilisations de synthé sont kitsch et me font penser à la dream techno de Richard Miles, comme sur l'intro de ''Knight Hope'', qui présente cependant quelques bons plans comme sa partie orientalisante en milieu de titre, même si parfois on se croirait sur la musique des Champs-Élysées.
''Springtime'' est l'un des titres sortant vraiment du lot avec ce mélange d'atmosphères tantôt sombres tantôt plus lumineuses due à l'utilisation de vocaux beaucoup plus graves et à des lignes de guitare plus inspirées.
Estate n'a pas retenu les leçons de son précédent album. Cet opus est quelque peu raté, même si quelques idées ne sont pas mauvaises.