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Thalassic

Enora
Journaliste

Ensiferum

Comme le disait Sami Hinkka, « Thalassic » ‘reprend les éléments du vieux son’ d’Ensiferum, mais pas seulement, et c’est là tout son intérêt !
9 titres
Epic Folk Metal
Durée : 44
Sorti le 10/07/2020
2701 vues

Après sept albums, et trois ans depuis le dernier d’entre eux, « Two Paths », nous retrouvons le groupe finlandais Ensiferum qui, pour l’occasion, a recruté un nouveau claviériste, Pekka Montin. Formé en 1995, le groupe de Folk n’a pas tardé à s’imposer et parcourt désormais régulièrement l’Europe avec ses tournées (enfin, pas en ce moment…). C’est aujourd’hui « Thalassic » qui nous est dévoilé et qui, pour citer Sami Hinkka, reprend « les meilleurs éléments du vieux son » d’Ensiferum !

De façon assez logique étant donné la thématique, ‘Seafarer’s Dream’ s’ouvre au son des vagues, du vent, et des cordages, puis une voix émerge lentement, d’abord accompagnée d’une guitare, avec une douceur rafraîchissante. Peu à peu, une rythmique plus lourde et épique se met en place, permettant d’entrer de plain pied dans cet opus. Avec l’énergie coutumière au groupe et les claviers mélodiques de Pekka Montin, ‘Rum, Women, Victory’ nous emporte dans un joyeux tourbillon. On y retrouve tous les éléments auxquels Ensiferum nous a habitués à coup d’hymnes effrénés depuis plus de vingt ans ! Dès les premiers instants, ‘Andromeda’ semble étrangement familière, mais les musiciens semblent se détourner de la ligne musicale presque trop évidente qu’on attendait et Petri Lindroos y propose une performance convaincante, comme toujours suivi par les voix claires de ses camarades.

Avec ‘The Defence Of Sampo’, on a enfin l’impression de voir le groupe sortir de sa zone de confort pour proposer quelque chose qui sort plus franchement de ce qui est proposé aux fans depuis quelques temps ; l’effet orchestral est d’ailleurs réussi et apporte un vrai charme au titre. Le groupe poursuit d’ailleurs sur cette voix avec ‘Run From The Crushing Tide’, qui permet de réaliser encore un peu plus la place que prennent le chant clair et les chœurs dans un véritable jeu d’interpellations et de réponses avec le scream. Toujours aussi solide, la batterie de Janne Parviainen soutient l’ensemble sans faillir. La rythmique chaloupée de ‘For Sirens’ colle assez bien la thématique, mais il faut attendre la dernière partie du titre pour vraiment profiter des propositions musicales.

Alors qu’on aurait pu prendre peur en entendant la basse de Sami Hinkka, ‘One With The Sea’ sera effectivement une balade dans la lignée de celles que nous offre Ensiferum depuis ses débuts, et on sait qu’il y a des amateurs ! Certains regretteront néanmoins le parti-pris du groupe d’alterner passages apaisés et moments plus chargés quand de la simplicité aurait suffi. ‘Midsummer Magic’ porte parfaitement son nom tant on se laisse emporter sans réfléchir dans la danse à laquelle nous convie le groupe. Dans toute sa simplicité, le morceau convainc et fait plaisir, c’est le plus important, non ? Si on retrouve le chant des embruns sur ‘Cold Northland (Väinämöinen Part III)’, le ton est complètement différent de l’ouverture de l’album et offre une solennité maîtrisée.

Le premier constat à faire est que, contrairement à « Two Paths », un album typiquement taillé pour le live, « Thalassic » a tous les ingrédients pour être pleinement apprécié sur album. Ensiferum semble y dessiner les nouveaux contours d’un projet qui connait de petites évolutions et qui mêle chansons dansantes et joyeuses, titres guerriers et puissants, et propositions plus douces et mélodieuses. En tous cas, Sami Hinkka semble plutôt avoir dit vrai puisqu'on y retrouve de beaux éléments constitutifs du style du groupe !


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