ELECTRIC WIZARD
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Doom/Stoner Metal

Wizard Bloody Wizard
Herger
Journaliste

ELECTRIC WIZARD

«Pour ma part, une bonne cuvée pour Electric Wizard mais qui ne contentera pas forcement les fans de base de l'époque ''Dopenthrone''. »

6 titres
Doom/Stoner Metal
Durée: 44 mn
Sortie le 17/11/2017
7492 vues
Electric Wizard nous revient en cette période automnale pour nous balancer dans la face toute cette ambiance occulte et sombre, marque de fabrique du groupe. Ce énième album s'intitule ''Wizard Bloody Wizard''- référence non feinte au cinquième et au combien grandiose ''Sabbath Bloody Sabbath'' de vous savez qui.

Adulé pour son oeuvre de référence - ''Dopenthrone'', Electric Wizard est le leader incontesté du Stone Doom Moderne à tendance occulte, malgré le fait que le groupe a perdu de sa superbe avec ses derniers méfaits. En effet, les fans les plus anciens lui reproche de ne pas rester dans cette optique en accélérant quelque peu son propos. A l'écoute de ce nouvel effort, on a l'impression que le groupe est rentré au bercail.

Car Electric Wizard ralentit le tempo à nouveau et les riffs proches du Rock Psychédélique de la fin des Sixties qu'on lui a reproché sur ''Black Masses'' et ''Time To Die'' ont disparu. On n'est pas non plus dans le riff ultra lourd que l'on pouvait retrouver à l'époque de ''Dopenthrone'' mais le retour à un riffing basé sur des mi-tempos aux accents Stoner avec des guitares fuzzy est confirmé. Moins immédiats mais plus lancinants, les nouvelles compositions n'en restent pas moins bonnes.

Il faut plusieurs écoutes pour pouvoir s'acclimater à cette ambiance funèbre. ''See Your In Hell'' en est un exemple avec ses riffs poisseux ou le dernier titre, ''Mourning Of Magicians'', sui nous présente une rythmique quasi linéaire et répétitive mêlée à des mélodies à la wah wah où l'ombre du Sabbath période ''Master of Reality'' référence ultime de Jos Osborne, plane. Et puis il ne faut pas oublier le très sombre instrumental ''The Reaper'' ou l'efficace ''Necromania''.

L'ambiance dégagée dans ce nouvel album est blafarde où '' la fumée et la Trance'' ne sont jamais loin comme on peut l'entendre sur ''Mourning Of Magicians''. On est dans l'Occult Doom ! La magie noire n'est jamais loin !

Le chant de Jus Osborne participe à ce sentiment d'oppression quasi hypnotique. Car tout au long des six compositions, il chante d'une manière monocorde et monotone sans jamais changer de ton. Son chant mêlé à des effets et de l'echo est une marque de fabrique du groupe. On retrouve cela à l'écoute du morceau ''Hear The Sirens Scream''.

Quant à la forme, il peut y avoir débat. L'artwork n'est pas trop mon truc même si je trouve qu'elle correspond bien à l'esprit avec ce torse dénudé où est écrit sur la chair le nom de l'album. Pour finir la production reste dans la lignée du groupe : froide et embrumée même si par rapport à leurs précédent albums, le son est plus clair, une volonté d'Osborne de pervertir son auditoire d'une manière détournée.

Pour ma part, une bonne cuvée qui va contenter plus de fans que ses prédécesseurs. Des compositions à la gloire de l'Occulte et des ambiances glauques.