Dropkick Murphys nous vient de Quincy aux Etats-Unis et constitue à mes yeux, un groupe hors du commun. Figurez-vous qu'il s'agit tout bonnement des précurseurs du Punk Celtique Folk. Cela fait maintenant 20 ans que ces bougres dédient leur immense amour à l'Irlande à travers leur univers musical très inspiré.
Parler de l'amour que nos artistes vouent à l'Irlande est poser un faible constat. Ils vont bien plus loin encore, portant avec fierté les racines historiques de ce merveilleux pays dont les membres sont originaires et ma foi, cela possède tout son sens dans une formation qui porte l'étendard du Folk.
Leurs racines portent aussi tout l'honneur de faire partie de la classe laborieuse puisqu'ils jouent pour le peuple, pour les ouvriers qui suèrent et suent encore sang et larmes sur l'hôtel du capitalisme débridé.
Nos Irlando-Ricains possèdent une solide réputation mondiale qu'ils ont forgée avec 8 albums engagés et bien des concerts dont l'immense bonheur d'assurer la Saint Patrick à Boston durant 7 jours.
Les passionnés de cinéma qui sont captivés par les productions de Martin Scorsese se souviendront que dans « Les infiltrés », nous entendons un superbe morceau de Dropkick Murphys : « I'm Shipping Up to Boston ». Ceci nous donne une précieuse indication sur la capacité de rayonnement du combo.
Pour ce 9ème album, nous retrouvons le chanteur énergique, Al Barr plus en forme que jamais.
Nous sommes cette fois confrontés à un album super festif et entraînant sur ces 11 courtes histoires de souffrance et de gloire.
L'album s'ouvre sur le splendide « The Lonesome Boatman » qui transpire l'univers celtique, porté divinement par un bel air de flûte. Les bases punkoïdes sont toujours bien présentes, avec des chants en choeur. On va à l'essentiel et c'est super prenant.
D'autres perles vous raviront : « Rebels with a cause » avec son riffing de départ digne d'AC/DC qui fonce sur un refrain magistral interprété à l'unisson.
Que dire aussi de ce magnifique « Blood » ? Guidé par un splendide air de cornemuse - non maman, il n'y a pas que les Ecossais qui savent user de ton instrument préféré- le morceau monte en puissance, cajolé par un banjo légèrement en retrait. C'est époustouflant.
Tout aussi grandiose, ce « Paying My Way » qui va vous chercher dans les tripes. Bien qu'historiquement cousins de nos celtes artistes, nous imaginons aisément la signification de cette ode pour toute personne issue du patrimoine Irlandais.
Sur « I Had A Hat », on a envie de tout casser, dans la plus grande joie. Le festif est à l'honneur et brille ici de 1000 feux. On imagine Ken Casey qui s'agite frénétiquement sur sa basse pour tenir le rythme élevé de ce hit bien « spittant ».
Autre tuerie de cette galette, le spirituel « You'll Never Walk Alone » (Ce n'est pas l'hymne de Liverpool ça ?) qui, s'il a été repris par Nina Simone ou par Mister Josh Groban, prend cette fois une toute autre dimension tant il est restitué ici avec ferveur.
« Until The Next Time » clôture l'album dans une forte ambiance de bonhomie. C'est plein de vie, ça bouge, ça danse, ça déménage et les plus vieux d'entre nous se rappelleront du célèbre hymne des années 80, « Come on Eileen » de Dexy's Midnight Runners tant un petit air de parenté transpire.
Cet album est bien agréable, franchement, il fait du bien où il passe car il touche directement, poussant au respect.
Je pense sincèrement qu'en concert, ce groupe tue. Pour la date Lilloise du 29 janvier, c'est déjà complet, remuez-vous pour ne pas les rater…
Amis Français, à vos agendas :
- 28 JANVIER 2017 : PARIS – ZENITH
- 04 FÉVRIER 2017 : STRASBOURG - ZENITH