QUEENSRÿCHE
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Heavy/Power/Progressive Metal
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Journaliste

QUEENSRÿCHE

«Un album varié et équilibré, doté d'un son moderne mais qui n'oublie jamais ses racines 80's.»

12 titres
Heavy/Power/Progressive Metal
Durée: 60 mn
Sortie le 07/10/2022
1254 vues
Qu'il est loin le temps où Queensrÿche vendait ses albums par wagons entiers et se produisait sur les plus grandes scènes américaines et européennes. Certains se souviennent peut-être encore de leur prestation énergique aux Monsters of Rock parisiens de 1991, aux côtés de Metallica et AC/DC.
Entretemps, le guitariste prodige Chris De Garmo et le frontman Geoff Tate s'en sont allés, ce dernier essayant tant bien que mal de faire revivre l'âge d'or via son projet Operation : Mindcrime.

Son successeur, l'ex Crimson Glory Todd LaTorre, a vaillamment repris le flambeau en 2012, démontrant l'étendue de son talent sur l'album éponyme notamment. Son timbre de voix, proche de celui de son prédécesseur, a permis au groupe de repartir du bon pied sans pour autant dérouter les fans. Il le prouve une nouvelle fois sur ce ''Digital Noise Alliance'' qui démarre fort avec un 'In Extremis' dynamique et accrocheur, morceau idéal pour ouvrir les prochains shows du gang. Todd monte dans les aigus sans forcer, sa voix module harmonieusement et nous colle des frissons sur le rapide 'Sicdeth', le plus lourd 'Lost In Sorrows' et le superbe 'Behind The Walls', l'un des titres phares de l'album : riffing heavy, soli inspirés, envolées halfordiennes, il devrait faire un carton sur scène.
Quelques nappes de synthé discrètes viennent enjoliver 'Lost In Sorrow' et 'Out Of Black', du Queensrÿche pur jus.

Passons sur la balade 'Forest', qui mêle guitares acoustiques et chœurs à la Def Leppard, et permet à l'auditeur de reprendre son souffle avant les énergiques 'Realms' et 'Hold On' (au solo final jouissif).
'Tormentum', pièce épique de 7'30, s'avère le gros morceau de cette cuvée 2022, avec sa montée en puissance, ses parties instrumentales progressives voire jazzy et son atmosphère cinématographique (Le 'Seventh Son Of A Seventh Son' de la Vierge de Fer n'est pas loin).

En guise de digestif, le combo nous gratifie d'une reprise du 'Rebel Yell' de Billy Idol, sympa mais loin d'être transcendante avec ses claviers plus kitsch encore que sur l'original.