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Overtures of Blasphemy

Anibal BERITH
Journaliste

Deicide

Merci ''O Father, O Satan, O Benton'' ! Prosternez-vous devant ''Overtures of Blasphemy''
12 titres
Death Metal
Durée : 38
Sorti le 14/09/2018
5048 vues
Cinq ans que les pionniers du death old school satanique nous avaient laissé sur notre faim avec un onzième méfait peu inspiré ''In the Minds of Evil''. A vrai dire, on peut affirmer que depuis ''The Stench of Redemption'', l'inspiration de nos floridiens aux pensées blasphématoires étaient peu florissantes.
La situation est réparée et comme ''plus c'est long, plus c'est bon'', ces cinq années d'attente auront permis au quartet le plus controversé de la scène Metal de nous catapulter une douzième galette apocalyptique, ''Overtures of Blasphemy'' !

Exit Jack Owen ayant trouvé chaussure à son pied chez son ex comparse de Cannibal Corpse, Chris Barnes, auprès de Six Feet Under, place à Mark English qui officie également dans Monstrosity qui vient de sortir son sixième album.

Tout d'abord, ce qui marque ce nouvel album, c'est incontestablement l'artwork ! Rouge vif, rouge sang pourrait-on dire, l'illustration ne laisse pas indifférente et bien sûr est blasphématoire à souhait ! Elle est l'oeuvre du célèbre Zbigniew M. Bielak (Absu, Azarath, Craft, Dimmu Borgir, Gorguts, Mayhem, Vader, Watain). La bande à Benton n' a rien perdu de sa superbe et la religion chrétienne va encore en prendre plein sa gueule !

Produit par Jason Suecof (Capharnaum, Death Angel, Monstrosity, Quo Vadis, The Black Dahlia Murder...) à l'AudioHammer Studios (Sanford, Florida, USA), le disque est court et efficace comme nous a toujours habitué le quartet originaire de Tampa. 12 titres, 38 minutes. Point de fioritures, Deicide rentre dans le lard de ses auditeurs dès la première pierre de cet édifice ('One with Satan').
Impactant dès les premiers riffs, ce qui marque, c'est que globalement l'album est plus mélo que par le passé, c'est certainement le plus mélo de toute la discographie des américains sans pour autant nous épargner et tomber dans le folk ! Les riffs sont gras et rapeux aux relents heavy ('Seal the Tomb Below', 'All That Is Evil'), les soli sont légions (bien placé ce mot là pour les fans du groupe, 'Compliments of Christ', 'Anointed in Blood') et le rythme très intense sans pour autant céder aux blast beats en continue. Bien au contraire, le mid tempo tient bien sa place et s adapte parfaitement à la violence des frappes de l'incontournable Steve Asheim aux fûts et à l'écriture.
Le chant de Benton est parfaitement positionné et bien caverneux. Le titre 'Crawled from the Shadows' en est clairement la démonstration ! Son timbre est bien sûr incomparable avec moins d'effet dans la voix lui donnant un caractère encore plus malsain.

Purement old school, on retrouve la touche des Slayer et Morbid Angel avec les soli introductifs et dissonants annonçant un morceau dévastateur ('Excommunicated') et bien sûr quelques effets incantatoires sur 'Compliments of Christ', c'est l'ode à Satan tout de même. L'album est énergique et Deicide maintient l'auditeur en apnée toute la tracklist. Pas de répit pour nos pauvres âmes, les 38 minutes sont intenses sans aucune baisse de régime de quoi faire de belles prestations live. Avec une moyenne de 3 minutes par titre, les fans n'ont qu'à bien se tenir car tout le savoir faire et la technique des satanistes entrent parfaitement dans le timing pour les brutaliser sans avoir la possibilité de riposter !

Avec ce douzième méfait, Deicide nous offre un beau cadeau pour la rentrée avec un album touchant à la perfection sur tous les points. L'ensemble du disque est excellent sans aucune faiblesse, où chaque titre sait se démarquer et nous marquer (au fer rouge); le tout sublimé par une cover aussi belle que dégueulasse ! Du grand art que ''Overtures of Blasphemy'' ! Merci ''O Father, O Satan, O Benton'' ! Prosternez-vous...

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