Que les amateurs de True Metal se lèvent ! Ross The Boss et ses acolytes sont là pour nous délivrer un déluge de guitares heavy, de riffs assassins et de chant puissant avec leur nouvel opus ''By Blood Sworn''.
Alors oui, bien sûr, pour les amateurs de nouveautés et d'expérimentation, vous ne serez pas conquis mais pour les autres, c'est une autre histoire.
Ross the Boss, le guitariste fondateur des Dictators ( groupe ''né" en 1973 et inspirateur du punk à la RAMONES) et de MANOWAR ( qu'il décida de former lorsque, tournant aux US avec un groupe français que seuls les plus anciens connaissent, j'ai nommé SHAKIN'STREET ( et d'ailleurs la chanteuse du groupe Fabienne SHINE vient de sortir son album solo ''Don't tell me how to shake it''), il rencontra par le biais de Ronnie James DIO le road tech bass Joey di MAIO. Leur conception mutuelle de la musique les poussa à former ce fameux groupe légendaire) n'a jamais renié le style musical qu'il affectionne et il va vous le prouver tout au long de cet album où son amour pour les riffs ''burnés'' et les chansons épiques aux thèmes viking.
Dès le premier morceau ''By blood Sworn'', le ton est donné et la filiation avec MANOWAR est plus qu'évidente. Le riff, le timbre de voix de Marc LOPEZ nous rappelle furieusement Eric ADAMS. La façon de jouer de Ross est tout simplement sa marque de fabrique et il est normal que l'on fasse le rapprochement. Un style unique : la marque des grands ?
Et ce n'est pas avec ''Among the Bones'' que la tension va baisser. Alors, d'accord, c'est un riff peut être maintes fois entendu, mais je vous garantis que vous allez headbanger dès l'entame du morceau. Et j'imagine déjà en live : carré, efficace. Le petit break du milieu avec l'apport de synthés pour apporter un peu de douceur avant d'entrer à nouveau dans ce monde de brutes.
''This is vengeance'' . Que dire ? Si vous êtes fan de MANOWAR et de son ''speed metal'' vous succomberez. Oui, c'est vrai, je cite souvent ces derniers mais à l'écoute, et c'est tout à fait normal, le lien entre les deux est tellement évident. Avec peut être poins d'emphase et de lyrisme chez Ross ; beaucoup plus brut, mins travaillé au niveau des effets mais efficace.
''Faith of The Fallen'' est une balade typique heavy metal, mais jouée avec conviction. C'est d'ailleurs le point fort de cet album, certes peu porté sur la novation (mais est ce que c'est ce qu'on demande à la musique?), mais bien sur la conviction. La conviction de jouer sans fard et avec le coeur. Sur ce point on ne peut dénier à Ross son ''obstination'' à perpétuer un genre qu'il sue par tous les pores de sa peau.
''Devil's Day'', le meilleur morceau de l'album pour moi, ne va pas révolutionner le heavy mais si vous ne tapez pas du pied dès l'entame du morceau, je veux bien vous payer une bière. Un morceau mid-tempo, avec un riff simple mais efficace. Le chant tout en conviction de Marc '' I am the true destroyer'' vous donne l'envie de hurler avec lui. De nombreuses parties de guitare solo viennent compléter le tableau.
''Lilith'' avec son intro à la basse metallique, son rythme lourd, ses claviers, vous emporte dans un morceau épique (le plus long de l'album) avec de multiples ambiances : heavy, speed, un pont à la basse puis un final énervé.
''Mother of Horrors'' est un peu plus rock mais joué avec l'énergie du punk.
Le reste de l'album est de la même teneur : du heavy, de la sueur, un chant puissant (un petit bémol cependant : la batterie aurait mérité d'être mieux produite). Rien de neuf dans le monde du true metal mais un témoignage que celui-ci ne mourra pas tant que des artistes comme Ross THE BOSS perpétueront la tradition.
Pour sa continuité à délivrer le message, pour n'avoir jamais vendu son âme pour assurer son succès, Ross THE BOSS et ses musiciens méritent le respect et comptent sur vous pour chanter en choeur '' Death to False Metal'' !
