Nous retrouvons Alex (chant, basse), Seth (guitare), Jens (guitare) et Karl (batterie) qui sera remplacé plus tard pas Jonas, à Stockholm en Suède pour la création du projet dark-goth horrifique THEN COMES SILENCE. Les membres du groupe projettent leur fascination pour la mort, le spirituel et la corruption dans leur musique. Nous retrouvons des influences comme KILLING JOKE, JOY DIVISION, FIELDS OF NEPHILIM et THE SISTERS OF MERCY pour ne citer qu'eux. Si les deux premiers albums restent sans titre, le troisième sort en 2015 en portant le doux nom de Nyctophillian. Après une signature chez Nuclear Blast les voici de retour avec le bien nommé « Blood ».

« The Dead Cry For No One » nous plonge dans le bain du vrai dark-wave aux influences 80's. Le groupe continue sur la lancée des précédents albums en gardant ce son si typique mais au combien envoûtant. L'accroche prouve une fois encore que THEN COMES SILENCE est un fils spirituel de THE SISTERS OF MERCY, en tout les cas, il en possède une ADN certaine. Le martèlement rythmique de « Flashing Pangs Of Love » prend les tripes de l'auditeur pour un moment de dark dancing à l'ancienne.

« Strange Kicks » passe dans l'ambiance plus lugubre sur un bon support de basse-batterie. Les mélodies de guitare sont typique du style et font mouche à tout les coups. La descente dans le sombre se précise encore plus lorsque retentissent les premières notes de « My Bones », un genre d'histoire d'os version goth. Le groupe compose de manière simple en trouvant le phrasé qui accroche, qui reste en tête et envahi le corps. Le refrain a beau être répétitif, c'est la puissance qui nous prend et nous oblige à nous incliner.

Un début qui rappelle un vieux THE CURE pour « In Leash ». Par contre la suite se marquera beaucoup plus vers une autre chanson connue de la vieille époque, vous reconnaîtrez sans peine à quoi nous faisons allusion. Il n'empêche que malgré un pompage assez évident, le titre est efficace à plus d'un point. Changement de sonorité avec une guitare acoustique pour la rythmique de « Choose Your Poison ». Ce morceau colle comme un gant pour une bande son d'un film décalé de David Lynch par exemple. Ce changement de ton permet également à l'album de s'aérer malgré que les différents titres ne dégagent aucune lassitude.

« Good Friday » dévoile l'efficacité d'une section basse-batterie bien cohérente nécessaire à ce genre de musique. Le refrain est prenant et le groupe l'a bien comprit en le doublant dès le départ. Un très bon morceau au charme indéniable. Accélération de rythme pour « The Rest Will Follow ». Une envie de redescendre sur le dance floor nous prend subitement. L'emploi d'autres voix dans les chorus donne une variante de plus à l'ensemble.

Le traditionnel revient au galop, « Magnetic » avec sa ligne très simple de basse va en mettre plein la vue lors des refrains. Comme quoi il ne faut pas toujours chercher loin pour obtenir un résultat, il suffit de savoir faire sonner les notes choisies et de ce côté là, le groupe est passé maître. Quand résonne les premières notes de « Warm Like Blood » nous ne doutons pas un instant d'avoir un hit potentiel. Ce morceau est redoutable pour l'auditeur. Alternant les couplets assez gentils avec une puissance de feu décuplée pour les refrains, le titre est un des grand vainqueur de l'album. Le lent « Mercury » nous permet de sortir de l'album dans le calme, malheureusement le morceau ne semble pas à la hauteur des autres titres.

Ce quatrième album de Then Comes Silence ne révolutionne pas la musique du groupe mais l'amplifie avec des compositions qui s'apprécient toutes sans jamais faiblir. Un album de qualité pour les fans du genre qui pourront franchement se régaler et le passeront en boucle sans hésitation.