Ghost Iris s'est formé en 2015 dans la région de Copenhagen au Danemark. Il est considéré comme une nouvelle étoile montante du modern metal. Il faut dire que pour les adeptes, le groupe est des plus intéressant puisqu'il mélange allègrement dans son metalcore ; le djent de base, le funk, des touches rocks avec une approche progressive et technique parfaitement au point. Ghost Iris s'est créé une identité dans un genre où il n'est pas simple d'en posséder une. Le groupe a publié son premier album l'année de sa formation. « Anecdotes Of Sciences And Soul » s'est vite fait remarqué et le groupe a déjà réalisé deux tournées européenne.
C'est doté d'un nouveau contrat avec les allemands de Long Branch Records que Ghost Iris revient nous présenter son second album, le bien nommé « Blind World ».
C'est avec le son puissant des productions modernes que « Gods Of Neglect » lance l'opus. Djent et alambiqué sur basse slappée, le titre nous emporte immédiatement. Le refrain joué au ralenti est vraiment prenant. Cet album démarre bien mais le groupe se joue de nous dès le deuxième titre avec un chant clair aigu qui alterne avec les screams et les growls. « SaveYourself » dégage des côtés pop sur son djent endiablé. « The Flower Of Life » quand à lui se sert de la voix claire pour un chant très doux contrastant avec la brutalité du titre.
« Pinnacle » se différencie totalement avec le parti pris d'un chant totalement pop sur des passages funkys et une guitare assez volatile. Des plans calmes parsèment le titre et les quelques screams donnent du relief à l'ensemble. « No Way Out » nous semble plus traditionnel avec de très bons passages instrumentaux, le refrain est la seule accroche du morceau. Les deux minutes de « Blind World » oscillent entre acoustique aux sonorités Jane's Addiction et metal expressif pour enchaîner ensuite sur « Time Will Tell ». Celui-ci revient sur un territoire plus connu alternant encore les screams, growls et voix claires. Bon titre mais plus convenu.
« The Silhouette » débute avec trois accords cleans avant d'enchaîner sur les saccades bien connues du genre. C'est le même principe qui est appliqué au morceau suivant « After The Sunset » avec son intro « radio dans la voiture ». Le refrain est beaucoup plus typé radiophonique pour ce titre qui dégage une belle agressivité dans son ensemble. Le titre le plus long termine l'album mais malgré tout, ne dépasse pas les cinq minutes. « Detached » tout comme le titre précédent se veut radiophonique au niveau refrain. Certains effets électros accentuent l'ambiance moderne du titre tout comme la voix féminine le clôturant.
L'avantage flagrant des Ghost Iris est de pouvoir proposer plus qu'un metalcore de base. Déjà très bon techniquement, les boys n'hésitent pas à prendre des risques calculés pour changer la donne. Un album de cette trempe va logiquement les placer en bonne position pour devenir un grand du genre. C'est d'ailleurs un disque que nous recommandons à tout ceux qui ne sont pas friands de metalcore pour découvrir que la qualité s'y trouve aussi.