Il aura donc fallu patienter six années et un changement partiel de line-up avant de pouvoir jeter une oreille sur le dernier rejeton de nos coreux déjantés préférés. Après un très bon album éponyme soutenu par des prestations live ultra festives, les Black Bomb A nous reviennent avec ''Unbuild The World'', au visuel particulièrement réussi. Alors, l’attente en valait-elle la chandelle ?

Les deux singles publiés en début d’année nous avaient déjà donné un avant-gout de l’orientation musicale choisie mais l’écoute intégrale du nouvel opus vient entériner la qualité du produit.

Dès l’introductif 'People Hate people', on sent la puissance nouvelle dégagée par le combo : riffing lourd, basse ronronnante (welcome back Etienne), batterie percutante (que l’on doit au petit nouveau Jordan Kiefer), le tout mis en valeur par le magicien Francis Caste, pourvoyeur d’une prod ample et pleine de relief.

'Crashboys', avec son côté crust, réjouira les fans de la première heure, tout comme l’énervé 'The Fraud'. Mais le quintette ne se contente pas de bourriner et a la bonne idée de varier son propos, à l’instar du punk’n roll 'Masquerade'.

'Blowing Up', mid-tempo dansant n’est pas sans rappeler le Prong de ''Cleansing'' avec sa basse ‘’ravenesque’’. 'Silent No more', avec son côté groovy, renvoie quant à lui à l’âge d’or du néo metal.

Les Franciliens, se permettent même deux interludes ambiant bardés d’effets, qui apportent une respiration utile à l’œuvre, ainsi qu’un titre conclusif flirtant avec l’indus.

Impossible de passer sous silence les parties vocales de Poun et Arno, toujours aussi contrastées et symbiotiques, marque de fabrique incontestable du groupe.

Au final, ''Unbuild The World'' s’avère un condensé d’énergie maitrisée, d’une grande diversité et servi par une production aux petits oignons. Décidément, entre le dernier MH et le prochain Sidi, le label Verycords nous gâte en matière de metal français !