« Avec "Call me Inhuman", Asylum Pyre signe un excellent album dont on ne peut que saluer la qualité en termes de composition, d'enregistrement, d'interprétation, de mixage, et d'engagement ! »
Depuis 2003, Asylum Pyre a fait du chemin sur la scène musicale française et européenne. Après les albums "Natural Instinct?" (2009), "Fifty Years Later" (2012), "Spirited Away" (2015) et "N°4" (2019), impossible d'ignorer le Modern Power Metal porté par le groupe et sa chanteuse charismatique, Oxy Hart. Du Heavy au Speed en passant par le Sympho, le groupe ne s'impose aucune limite tant que cela sert sa créativité, ce qu'illustre leur nouvelle création : "Call me Inhuman" !
Dévoilée avec un clip il y a près de trois mois, 'Virtual Guns' s'ouvre avec des choeurs qui ont quelque chose de tribal, avant que les guitares et la voix d'Oxy ne s'imposent. Si vous n'êtes pas familiers de la musique du groupe, c'est un savant mélange de technicité et de mélodicité qui ne laisse jamais les émotions de côté, ce que ce morceau confirme sans peine ! Avec fougue et une touche de Power, on continue avec 'Fighters' dont vous pouvez découvrir le clip un peu plus bas et que le public parisien du groupe avait pu découvrir en avant première lorsqu'Asylum Pyre avait assuré la première partie du concert d'Orden Ogan à La Machine du Moulin Rouge, tout comme 'The True Crown (I seek Your War)' qui arrive juste ensuite et qui donne lieu à un beau dialogue entre le chant clair d'Oxy et le scream de Johann.
Si les premières mesures de 'Happy Deathday' nous plongent dans un cabaret enfumé à l'ambiance jazzy, le groupe ne renonce pas à sa patte musicale et y ajoute des touches oppressantes et presque guerrières grâce au duo rythmique formé de Thomas Calegari à la batterie et de Pierre-Emmanuel Pélisson à la basse. Un point essentiel à souligner à propos de l'ensemble de l'album, mais que 'There, I Could Die' illustre particulièrement bien, c'est le sentiment d'unité, de cohésion que nous inspire les musiciens qui font entièrement corps ! Après des chansons très fédératrices et qu'on a envie de reprendre à pleins poumons, 'Sand Paths' propose de belles variations, notamment le pont dans le dernier quart du titre et le solo de guitare.
Avec 'The Nowhere Dance', Asylum Pyre nous démontre une nouvelle fois son savoir-faire en termes de composition entraînante, de chant impeccable, de complémentarité des musiciens qui trouvent tous un moyen de briller sur ce morceau qu'on réécoute par pur plaisir ! L'énergie déployée est solaire, ce qui ne veut absolument pas dire que le groupe s'enferme dans un seul registre musical ni émotionnel ; c'est au contraire une palette de nuances qu'on décèle derrière chaque chanson, chacune ayant une identité propre, comme l'illustrent 'A Teacher, A Scientist & A Diplomat' et 'Underneath Heartskin' qui arrivent ensuite.
Rien n'a été laissé au hasard sur cet album qui ne connaît aucun moment creux ! 'The Mad Fiddler' associe ainsi des claviers bondissants à une partie chantée qui n'a rien à envier à la puissance de Battle Beast, le tout avec une rythmique vrombissante qui donne envie de se mettre à danser ; et le plus beau dans tout ça, c'est qu'Asylum Pyre continue de nous raconter une histoire et qu'on les suit avec attention puisqu'ils font tout ce qu'il faut pour nous tenir en haleine. Place au scream et aux guitares rugissantes sur l'excellente 'Joy', puis conclusion en beauté avec la courte mais sobre et élégante 'Call me Inhuman'.
Avec "Call me Inhuman", Asylum Pyre signe un excellent album dont on ne peut que saluer la qualité en termes de composition, d'enregistrement, d'interprétation, de mixage, et d'engagement ! Plus personne ne peut douter de leur maîtrise et de la maturité de leur projet musical qui s'offre ici à l'auditeur dans toute sa complexité et son efficacité. La prochaine étape est de découvrir cet opus en live le 14 avril prochain à la Péniche Antipode de Paris ; on espère vous y voir nombreux pour sacrer cette création de belle facture.