Ah Venise, son carnaval, ses mariages romantiques sur la Giudecca, ses canaux… et son hardcore punk ! Et du bon old school d'ailleurs. Ah là c'est sûr qu'on n'est pas du tout sur du gentil punk de collégiens. C'est du hardcore rapide, rentre-dedans, agressif même mais qui reste assez mélodique. Du moins, quand les gars nous laissent le temps d'apprécier leurs riffs et leurs voix ; d'autant que Danny Trejo a eu la bonne idée de se former avec 3 guitaristes.
Danny Trejo est le résultat du regroupement de 6 musiciens provenant de différents groupes HC punk italiens, mais pas que. Au final, ça donne du robusto e veloce, comme ils disent. Et ils reviennent pour un 2ème album de furieux.


Alors, musicalement ça donne quoi ? Eh bien cet Another Trejo's Night, est rapide, très rapide, simple, direct et mélodique. Ça sent la hargne. Tout au long des compos, les riffs sont accrocheurs, les rythmes très soutenus et les (superbes) backing vocals omniprésentes. Ca a du bon de jouer à 6… Quant au chanteur, il nous livre une partie vocale de toute beauté avec sa voix écorchée et son chant abrasif. Pour les amoureux du hardcore punk, c'est parfait! D'autant plus que la production est réussie : le son est nickel et les instruments sont impeccables de justesse. A noter ce petit riff à la Iron Maiden sur XIII qu'on a l'impression d'avoir déjà entendu un peu plus tôt et qui semble revenir en fil rouge tout au long des compos.

Sur cet album, les italiens font penser à (The Almighty) Trigger Happy musicalement et Iron Reagan pour le côté très direct des compos. Elles s'enchainent à toute allure et le rythme reste tellement élevé que ça en devient presqu'irrespirable. Pas le moindre petit break, pas l'ombre d'une petite intro en douceur, pas 15 secondes de mid-tempo… Que de la frappe d'enragé et du riffs agressif qui va avec. Jamais le temps de reprendre son souffle : avec 12 morceaux en 19 minutes (dont la moitié en dessous des 90 secondes…), Danny Trejo taille son auditeur à la machette… pour son plus grand plaisir !


Avec un tel album, le nom de Danny Trejo mérite totalement d'être reconnu sur la scène HC punk, et pas seulement en acteur de seconds rôles de mexicains badass à Hollywod (même pas celui d'une certaine sauce pour burritos). Les italiens mettent une sacrée rage dans leurs morceaux, dont les titres restent classiques pour le genre : Death to our enemies, Nothing to live for, Depressed generation… Et donc au final, on obtient un superbe album du genre, qui gagne à être connu de ce côté-là des Alpes. Bravissimo ragazzi !