«Anette Olzon offre un « Strong » résolument metal et hyper mélodique, fortement influencé par le guitariste Magnus Karlsson. Si vous apprécié les forces en présence, nul doute que vous passerez un bon moment. »
Début 2020, sous l’appellation Allen / Olzon, la vocaliste Anette Olzon s’alliait au chanteur Russell Allen (Symphony X, Adrenaline Mob) autour d’un projet piloté par le multi casquettes Magnus Karlsson (Primal Fear, Place Vendome, Kiske/Sommerville, etc.).
Dix-huit mois plus tard, la belle suédoise nous revient, cette fois en solitaire … ou presque. Pour son deuxième opus en solo, la rhapsode de The Dark Element (et membre de Nightwish de 2007-2012 après l’éviction de Tarja Turunen) poursuit sa collaboration avec son compatriote Magnus. Multi-instrumentiste accompli, comme souvent et une fois ici encore, notre gaillard se charge de la six-cordes, de la basse, des claviers, de la production, en plus de la co-composition et de la co-écriture avec Anette. Pour les accompagner, les scandinaves ont rameutés le batteur Anders Köllerfors (acolyte de Karlsson pour son groupe Free Fall et lui aussi présent sur le skeud « Worlds Apart » de l’association Allen / Olzon précitée).
Si son premier méfait « Shine » (2014) montrait une facette plutôt douce et paisible de notre lady, ce « Strong » surprend par son approche plus féroce. De manière assez évidente, Magnus imprime de sa grosse paluche sur les morceaux proposés. Les habitués du monsieur et de son style percussif ne seront pas décontenancés ('Hear Them Roar') . Entre guitares puissantes ('Sick Of You'), orchestrations symphoniques ('Bye Bye Bye'), épopées grandiloquentes (le power metal 'Roll The Dice'), et synthés prononcés archi-présents (l’explosif 'I Need To Stay'), tous les éléments de la zique chère au pourfendeur de riffs suédois sont là. Miss Olzon est servie sur un plateau par des refrains fédérateurs ('Catcher Of My Dreams', 'Fantastic Fanatic') et des mélodies qui vous embarquent (l’accrocheur 'Strong', 'Parasite').
Sur plusieurs chansons, c’est le mari d’Anette, le sieur Johan Husgafvel (hurleur-bassiste de Pain pour des live et sessions d’enregistrements), qui vient pousser quelques growls histoire de contre balancer la voix mezzo-soprano de son épouse ('Who Can Save Them', etc.). Bien vu.
L’ensemble n’a rien de révolutionnaire mais ça passe plutôt bien. On aurait toutefois apprécié un peu plus de diversité sur les lignes de chants (sensation de redondance en fin d’écoute). Finalement, le plus dérangeant dans l’affaire est que l’empreinte de Magnus reste plus marquée que celle d’Anette. Du coup, on évolue dans une certaine zone de confort aux codes bien faits certes mais surtout bien connus. On se dit qu’on passe peut-être à côté de la véritable personnalité de notre chanteuse qui livre tout de même d’excellentes prestations vocales ('Sad Lullaby').
Pour son second effort en solo, Anette Olzon offre un « Strong » résolument metal et hyper mélodique, fortement influencé par le guitariste Magnus Karlsson. Une fois cela dit, si vous apprécié ce style et les forces en présence, nul doute que vous passerez un bon moment.