«« An Illusive Progress », un album d'une grande qualité tant Dysmorphic sait varier les atmosphères à travers des compositions intelligentes et puissantes à la force évocatrice indéniable »
Dysmorphic fait parti des groupes de la scène Tech/Brutal Death Metal dont la France peut vraiment être fière tant depuis leur formation en 2009, le groupe a su s'imposer avec talent et technique ! Après un premier EP éponyme paru en 2010, le groupe se consacre à l'écriture et à l'enregistrement de l'album « A Notion of Causality » (2013) qui a désormais un successeur : « An Illusive Progress » !
L'ouverture, ‘Last Breath', se fait de manière relativement classique avec une voix robotique parlée sur un background musical angoissant qui prend finalement le dessus avec des effets orchestraux assez réussis et qui parviennent à créer une atmosphère dans laquelle on a envie de s'enfoncer avec ‘Bathos'. Dysmorphic ne déçoit pas avec un premier titre à l'efficacité imparable et à l'exécution militaire porté par le contraste entre la batterie effrénée de Quentin Regnault et la basse Prog de Johann Sadok, parfois suivie dans ses envolées par les guitares. ‘My Clay' se révèle beaucoup plus lourd et agressif, et on ne doute pas une seule seconde que le morceau aura un succès fou en live tant il déborde de fougue et de riffs explosifs ! On continue dans le même esprit avec ‘Diving Mask' qui permet de mettre une fois de plus en avant les talents vocaux et l'engagement de Thibault Brunelière qui tient son rôle de frontman d'un bout à l'autre de l'album. Une pause instrumentale est marquée avec ‘Unmasked', un interlude apaisée mais intense.
Une impression ébauchée avec ‘My Clay' se renforce sur ‘It Creeps' puisque le côté mystérieux et inquiétant de l'album flirterait parfois presque avec les ambiances de Carach Angren, dans un genre tout autre. Le groupe ne se contente pas de proposer des compositions complexes mais leur donne une âme, les transforme en histoires que tout auditeur attentif saura écouter et ressentir dans ses tripes. ‘Elements' est une machine de guerre sur laquelle les amateurs de Technical et Brutal Death Metal pourront se déchainer à s'en arracher la nuque, sans pour autant mettre de côté les préoccupations mélodiques des guitaristes Eric H-T et François Le Lyon. On passe ensuite dans un registre bien plus Tech/Prog que Brutal avec ‘Seven Steps', un morceau qui arrive à point nommé pour respirer un peu dans cet album brûlant. La fin approche avec le diptyque ‘In The Minds Of The Sculptor' et ‘In The Palms Of The Sculptor' que je vous laisse découvrir avant de plonger dans ‘The Vow Of The Bees'.
« An Illusive Progress » est un album d'une grande qualité tant Dysmorphic sait varier les atmosphères à travers des compositions intelligentes et puissantes à la force évocatrice indéniable ! La cohésion entre les musiciens semble absolue alors qu'ils tissent de chorus la toile qui capturera leurs auditeurs avec talent, maîtrise et une habile combinaison de rythmiques entraînantes et de mélodies complexes.