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Victim Of The New Disease

Enora
Journaliste

All That Remains

« Victim Of The New Disease », un album en demi-teinte qui, après une ouverture d'excellente qualité, s'égare dans les lieux communs du Metalcore
10 titres
Metalcore/Melodic Death Metal (early), Metalcore/Melodic Hard Rock (later)
Durée : 40
Sorti le 09/11/2018
4954 vues

All That Remains se forme en 1998 dans le Massachussetts et enregistre huit albums, le dernier en date étant « Madness », paru en l'année dernière. Le groupe a récemment et tragiquement fait parler de lui avec le décès du guitariste Oli Herbert, âgé de 44 ans. Le groupe souhaitait que les fans « se souviennent de lui en célébrant la musique qu'il a créée », et c'est pourquoi nous vous proposons aujourd'hui de découvrir « Victim Of The New Disease ».

Un riff dévastateur et dissonant ouvre le premier morceau de cet album, ‘Fuck Love', qui s'annonce démentiel tant le groove est irrésistible. Une énergie folle se dégage du titre qui multiplie les lignes mélodiques à la guitare, à la basse mais aussi à la voix tant les screams de Philip Labonte sont saisissants et témoignent de son aisance. Alors que Mike et Oli Herbert s'associent pour un riff délicat sur ‘Everything's Wrong', c'est surtout la basse d'Aaron Patrick qu'on retient tant elle confère au morceau une assise solide et puissante. Après une entrée en matière plus que brutale, All That Remains revient aux standards du Metalcore avec quelque chose de plus posé et qui permet de profiter de la voix claire du frontman. Cette accalmie ne faisait qu'annoncer la tempête, en témoigne ‘Blood I Spill', LA chanson dont on rêve quand on a envie de se défouler dans le pit avec des passages qui flirtent avec le Metal US dans la veine Five Finger Death Punch et d'autres terriblement lourds. Vous voulez vous démonter la nuque ? Ne cherchez plus, le groupe vous sert ‘Wasteland' sur un plateau d'argent ! Avec, en prime, des respirations bienvenues et qui accentuent encore davantage la violence des breaks. La chanson permet même aux musiciens de se montrer plus virtuoses sur des soli dont on ne se priverait pour rien au monde.

‘Alone In The Darkness' est une vraie balade et convaincra sans doute les amateurs de morceaux sobres mais sensibles. Jason Costa reprend les reines avec une ligne de batterie énergique sur ‘Misery In Me', bien plus classique que ce qu'on a pu entendre jusque là. Si All That Remains n'hésite pas à avoir recours à des éléments de différents genres gravitant autour du Metalcore, l'âme de l'album est définitivement Deathcore, et ce n'est pas avec ‘Broken' qu'on va changer d'avis ! Sur la fin, l'atmosphère s'apaise, ce qui permet une transition douce avec ‘Just Tell Me Something'. Autant le dire tout de suite, il ne s'agit clairement pas de la chanson la plus intéressante de l'album tant elle multiplie les stéréotypes du Metalcore/Pop commercial qu'on peut entendre un peu partout, alors passons. Malheureusement, le même problème se répète presque à l'identique sur l'acidulée ‘I Meant What I Said', qui n'apporte pas grand chose à l'album, malgré quelques tentatives. L'usage abusif du vocodeur enterre finalement le titre. All That Remains sauve les meubles de cette fin d'album douteuse avec ‘Victim Of The New Disease', qui peut sembler un peu redondante par moments. Le groupe semble s'être perdu sur la fin et risque de le payer assez cher.

« Victim Of The New Disease » est un album en demi-teinte. Après une ouverture d'excellente qualité et qu'on rêverait d'entendre plus souvent, le groupe s'égare en multipliant les faux-pas. A force de s'approcher trop près des lieux communs du Metalcore, on s'y brûle les ailes…


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