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Alchemical Warfare

Anibal BERITH
Journaliste

Dread Sovereign

Pas vraiment convaincant, le troisième album des irlandais manque de personnalité !
9 titres
Doom Métal
Durée : 52
Sorti le 15/01/2021
1317 vues

Lorsque je suis tombé sur la pochette d'album de "Alchemical Warfare", à l'allure du dernier opus d'Alestorm, je vous avoue mon scepticisme quant au contenu de ce disque surtout quand on sait comment le virulent frontman, Alan Averill, leur a craché dessus ouvertement sur sa page Facebook parce que le public se jetait sur le merch du groupe de pirate metal britannique au détriment de celui de Primordial (le groupe principal du chanteur la formation irlandaise) lors d'un festival dont j'ai omis le nom.
Bref, point de polémique, que vais-je trouver dans le troisième méfait du trio irlandais ?
Du moyen, d'où cette note tout juste au-dessus de la moyenne car l'art est subjectif et qui suis-je pour me permettre de juger un tel travail car malgré son rendu décevant (pour moi), il. n'est pas pensable de dire que c'est médiocre ou bâclé.

Dread Sovereign officie dans un genre musical qui oscille entre le heavy metal et le doom, un peu comme Candlemass, si on extrapole le truc, mais sans le génie des suédois. Articulé autour de 9 titres, la galette irlandaise est clairement irrégulière car le mix heavy / doom ne marche pas. Je trouve que la bande à Nemtheanga (nom de scène du vocaliste et leader du groupe) n'a pas su fondre les deux univers dans ses compositions. De ce fait, la tracklist est bancale, naviguant, non sans péril, entre morceaux courts heavy ('The Great Beast We Serve', 'Devil's Bane') et titres aux intro bien trop longues et pas suffisamment doomesques ('She Wolves of the Savage Season', 'Nature Is the Devil's Church', 'Her Master's Voice' et 'Ruin upon the Temple Mount'). Il est donc difficile d'entrer sereinement dans l'univers de cet opus car la trame est inexistante et l'auditeur navigue à vue comme le gouvernement face à la crise du Covid.

Toutefois, si on s'accroche, on découvre (heureusement) du bon ! Il faut juste patienter le temps que les intro positionnent le reste des chansons pour apprécier la mélodie des riffs, le rythme entrainant et le chant impressionnant du leader charismatique irlandais pour lequel il l'adapte, afin de ne pas tomber dans le plagiat de Primordial et ainsi réussir à bien différencier les deux groupes.

En se concentrant bien sur la nature des compositions, on sent qu'au-delà des influences heavy et doom, Dread Sovereign s'inspire du Black Metal 1ère vague, la cover de Bathory "You Don't Move Me (I Don't Give a Fuck)" est là pour le faire remarquer et permet de clôturer le disque sur une touche positive, un peu comme quand un groupe reprend "Raining Blood" de Slayer en live pour sauver sa prestation...

Vous l'aurez compris, le dernier essai des irlandais ne m'a pas convaincu même s'il se laisse écouter. Je pense qu'il ne manque pas grand chose pour qu'il soit plus appréciable, un soupçon de personnalité et un vrai choix musical parce qu'entre heavy et doom, mon coeur balance mais d'aucun côté...

Tracklist :
1. A Curse on Men 00:59
2. She Wolves of the Savage Season 10:08
3. The Great Beast We Serve 04:51
4. Nature Is the Devil's Church 08:25
5. Her Master's Voice 08:11
6. Viral Tomb 01:09
7. Devil's Bane 05:22
8. Ruin upon the Temple Mount 08:56
9. You Don't Move Me (I Don't Give a Fuck) (Bathory cover) 03:51
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