AD INFINITUM
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Modern Symphonic Metal

Chapter III - Downfall
Enora
Journaliste

AD INFINITUM

« Ad Infinitum ajoute un chapitre plus qu'honorable au récit qu'il nous propose depuis 2020 en apportant un nouveau relief au Symphonic/Power Metal. Gageons que ces musiciens conserveront leur fraîcheur et leur sensibilité ! »

12 titres
Modern Symphonic Metal
Durée: 48 mn
Sortie le 31/03/2023
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Formé en 2018 grâce à la collaboration de la chanteuse Melissa Bonny (Evenmore, Rage of Light, The Dark Side of the Moon), du batteur Niklas Müller (Beyond the Black, Serenity,Hämatom, Warkings, Kissin’ Dynamite, Fiddler’s Green), du guitariste Adrian Thessenvitz et du bassiste Korbinian Benedict, Ad Infinitum est un groupe de Modern Symphonic Metal des plus prometteurs. En 2020, le groupe dévoile son album "Chapter I - Monarchy", suivi un an plus tard de "Chapter II - Legacy". Il continue d'écrire son histoire avec le tout nouveau "Chapter III - Downfall" qui nous plonge dans l'Antiquité égyptienne.

Avec l'énergie déployée sur 'Eternal Rains', Ad Infinitum s'assure une entrée en fanfare qui promet une suite très intéressante, dans la lignée d'un timide renouveau du Symphonique/Power Metal porté par des groupes qui se réclament plutôt du Modern Metal, à l'image des excellents Asylum Pyre dont on ne peut que vous recommander le dernier album, "Call Me Inhuman" ! Si la voix de Melissa Bonny est un vrai régal, le scream peut décevoir, sur ce premier morceau comme sur le suivant, 'Upside Down'. 'Seth' fait bien évidemment référence au dieu égyptien et, en son honneur, la voix et le riff de guitare ont des touches orientalisantes plutôt réussies. Plus classique dans le genre, 'From The Ashes' présente cependant l'avantage de mettre en avant le duo rythmique composé du batteur Niklas Müller et du bassiste Korbinian Benedict.

Après la décevante 'Somewhere Better', assez simpliste et s'appuyant trop sur le pathos, Adrian Thessenvitz nous propose un très bon riff d'introduction sur 'The Underworld'. Le reste de la composition est trépidante et bondissante, mais on reste réservé sur le scream très sec... 'Ravenous' nous emporte grâce à sa rythmique chaloupée en alternance avec des breaks qui nous font passer d'influences Folk à d'autres plus extrêmes que le groupe maîtrise tout aussi bien. Avec quelque chose qui rappelle Sara Squadrani d'Ancient Bards, Melissa Bonny signe une belle performance sur 'Under The Burning Skies', un morceau tout en douceur et en émotions qui ne laisse pas présager l'explosivité d''Architect Of Paradise' qui arrive juste après (avec un scream plus adapté au contexte) !

Retour d'un combo à la fois sensible et dynamique sur la très bonne 'The Serpent’s Downfall' qui fonctionnera sans aucun doute à merveille en live ! Et si on se base sur le cursus des musiciens d'Ad Infinitum, c'est un domaine dans lequel on peut leur faire confiance. Si vous n'étiez pas au courant, le frontman d'Eluveitie, Chrigel Glanzmann, vient prêter sa voix au groupe pour le dernier morceau, 'Legends', cependant sa participation est si mineure que je préfère souligner le travail du bassiste du groupe qui bénéficie d'une belle mise en avant grâce à la production signée Jacob Hansen des Hansen Studios. Après ça, vous pouvez découvrir des versions instrumentales des chansons 'Upside Down' et 'Somewhere Better'.

Ad Infinitum ajoute un chapitre plus qu'honorable au récit qu'il nous propose depuis 2020 en apportant un nouveau relief à une scène Symphonic/Power Metal globalement fatiguée et qui a vite tendance à tourner à vide. Gageons que ces musiciens conserveront leur fraîcheur et leur sensibilité !