Carm Ziofa Journaliste | The Effigy Journaliste |
La Chronique de Carm Ziofa
"Ace Is Back And He Told You So" chantait Ace Frehley en 1987 sur le titre "Rock Soldiers" extrait de son premier album solo depuis son départ de Kiss. Plus de 30 ans plus tard cette maxime est toujours d'actualité : Ace is really back et pour rester dans les slogans connus, nous pourrions même dire "Make Ace Great Again".
Alors bien sûr, nous ne savons pas si la proximité entretenue par Ace avec Gene Simmons et Paul Stanley ces deux dernières années a joué dans le retour en forme de l'homme de l'espace mais le fait est que "Spaceman", son nouvel opus, a de la gueule et nous réconcilie avec la magie guitaristique de l'ex-Kiss.
Même si l'album est court - 37 minutes, 9 titres - nous sommes ravis de constater que l'esprit qui règne dans "Spaceman" est proche de celui de son album solo de 1978, lorsqu'il était encore dans Kiss. Cette remarque vaut aussi bien pour les riffs, les soli que pour le chant.
Il est difficile d'extraire du lot des 9 titres ceux qui marquent le plus car l'uniformité est totale. Pour autant, nous avons nos coups de cœur et plus particulièrement "Rockin' With The Boys", qui fait clairement référence à Kiss (Nous avons eu nos différences qui ne font pas de bruit / Chaque jour, je suis parti, mon coeur devient plus affectueux pour toi / Nous avons vécus les meilleurs moments) tant sur le plan musical que sur le plan des textes.
"Bronx Boy" est un titre qui aurait pu figurer sur un album de Kiss avec un solo magistral comme seul Ace sait les livrer. En parallèle, Ace nous montre un visage plus calme et rock sur 2 titres ("I Wanna Go Back" et "Off My Back") certes moins efficaces mais tout aussi intéressants.
Comme à l'accoutumée, Ace conclut l'album avec un titre instrumental mi acoustique / mi électrique, un peu différent de ce qu'il avait l'habitude de produire, avec une touche progressive accentuée par les changements de rythme fréquent.
Alors oui ! Ace is Back et ça fait du bien ! A travers "Spaceman" Ace Frehley nous montre qu'il n’a rien perdu au fil des années. You want the best, you got the best !
La Chronique de The Effigy
Enfin ! C'est la première pensée qui vient à l'esprit lors de la réception d'un nouvel album de notre astronaute préféré. Il faut dire que le tout dernier Origins Vol.1 était loin de nous combler vu qu'il ne comprenait que des reprises, certes plus ou moins réussies mais au relent de bouche-trou discographique alors que le dernier album de compositions originales Space Invaders variait entre remplissage et coup de génie.
Plusieurs éléments font plaisir aux fans de Kiss évidement, le premier et non des moindres est la participation de son vieux compère Gene Simmons qui joue de la basse sur le titre d'introduction « Without You I'm Nothing » et sur « Your Wish Is My Command », tout deux composés par le tandem. La basse justement est l'élément groove de ces titres assez rock dans l'esprit. Notons également que le titre de l'album, simple et évident , a également été soufflé à l'oreille d'Ace par le même Gene Simmons.
A part les deux titres précités, Ace s'est chargé de la basse et de la totalité des guitares sur tout les autres morceaux. Seule la batterie verra des apparitions d'Anton Fig, de Scot Coogan et de Matt Starr pour épauler le Spaceman. Niveau composition Ace ne peut s'empêcher de glisser une cover avec le « I Wanna Go Back » d'Eddie Money qui est ici assez réussi. L'habitude du titre instrumental revient aussi avec le très bon « Quantum Flux ». Que l'on aime ou pas les titres non chantés, Ace réussit toujours à les rendre attractifs.
Si nous regardons le côté négatif de l'album, nous constatons qu'au niveau des thèmes exploité, nous sommes dans la ressasse de tout ce qui a déjà été fait auparavant avec Kiss. Il en est de même pour les solos ou de nombreux licks sont semblables à ceux déjà entendus au fil des années Kiss-iènes ou solos. Le coeur du fan qui s'éveille peut par contre se rassurer d'être en territoire connu, se délecter de ce charme qui l'a autrefois conquit et se laisser de nouveau envahir par le style unique d'Ace Frehley. Nous entendons sur cet album de heavy rock non pas d'innovations ou nouveautés, mais l'ensemble des caractéristiques propres à ce guitariste qui a mené plusieurs générations de fans à suivre ses traces.
Personnellement, nous nous sommes délecté aussi bien de titres comme « Mission To Mars » avec son rythme endiablé que d'un « Rockin With The Boy » au refrain on ne peut plus chantant. Que les titres soient dans le côté plus heavy ou dans la partie plus rock des influences d'Ace, ils restent tous agréable à l'écoute, nous donnant un plaisir à chaque fois renouvelé.
Il ne nous reste plus qu' à espérer une tournée européenne pour se faire une idée du potentiel live de certains titres. A compter qu' Ace se donne l'envie de les défendre en live, ce qui est assez rare avec des nouveautés au vu des set-lists qu'il nous offre depuis des années qui rentabilisent sur le passé plus que sur le présent.