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10 000 Volts

FRED H
Journaliste

Ace Frehley

Ace Frehley signe avec « 10 000 Volts » un effort qu’on peut qualifier de correct à défaut d’être « son meilleur album » comme annoncé ici et là.
11 titres
Rock
Durée : 40:42
Sorti le 28/02/2024
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Ace Frehley est une figure du Hard Rock. Alors que ses ex-comparses de KISS ont tiré leur révérence (du moins en physique) après un ultime show le 2 décembre 2023, le six-cordiste/chanteur ne se semble lui pas encore prêt à prendre congé.

En ce début 2024, celui qui a œuvré avec le BIG BISOU de 1973 à 1982 et de 1996 à 2002 nous livre « 10 000 Volts », opus coécrit et coproduit avec son ami Steve Brown (Trixter). Notons ici les présences du guitariste/bassiste français Bruno Ravel (Danger Danger) et du batteur Anton Fig, comparse de longue date de Mister Frehley et lui aussi ex-membre de qui vous savez (« Dynasty » et « Unmasked » de 1979 et 1980).

Musicalement, on est sur du pur Hard Rock, avec toutefois quelques variantes. Il y a de bonnes choses à se mettre sous la dent, ou plus exactement dans les esgourdes. Notre Spaceman nous gratifie de plusieurs titres enlevés bien fichus ('10,000 Volts', 'Fightin' For Life'). A soixante-douze balais, celui qui a composé 'Cold Gin' et 'Parasite' (entre autres) n’a rien perdu de sa superbe ('Up In The Sky'). On a le droit à des interventions loin d’être dégueulasses solide instrumental 'Stratosphere' et ses Wah-wah). Le natif du Bronx joue l’efficacité avec des chansons allant de trois à quatre minutes trente (le fédérateur 'Cosmic Heart' fait pour lever les foules). Le Newyorkais peut compter sur une grosse prod moderne (on va y revenir) et surtout sur son pote Anton, impeccable derrière son kit batterie. Le « The Thunder from Down Under » comme on le surnomme est aussi carré que groovy ('Walkin' On The Moon' et sa sympathique cowbell en arrière-plan).

Hélas, il y a aussi des ratages. Si l’américain est encore plein de verve avec sa gratte, cela n’est malheureusement pas/plus le cas vocalement. Il faut se rendre à l’évidence, l’autotune et les retouches technologies sont passées par là. On peut encore accepter quelques « corrections » mais là c’est beaucoup trop visible ('Blinded'). Cela donne plusieurs morceaux « mal chantés » ('Life Of A Stranger' revisite sous forme de ballade d’un hit R'n'B de Nadia, même si l’idée était plutôt bonne). Et puis, proposées avec des textes assez pauvres, sans originalités et/ou clichés certaines pistes perdent de leurs potentiels (les radio friendly 'Cherry Medicine', 'Constantly Cute', 'Back Into My Arms Again').

Quasi cinquante piges après son premier méfait éponyme en solo, Ace Frehley signe avec « 10 000 Volts » un énième effort en solitaire qu’on peut qualifier de correct à défaut d’être « son meilleur album » comme annoncé ici et là.