Le groupe créateur du néo metal de Bakersfield nous revient avec un douzième album, puissant, prenant et d’une créativité qui ne passe pas inaperçue. "Serenity Of Suffering" a été produit par Nick Raskulinecz (Foo Fighters, Mastodon...), producteur personnellement choisi par les deux guitaristes Munky (James Shaffer) et Head (Brian Welch). Ce nouvel opus marque encore plus le retour de Head dans le groupe. Sa touche - qui nous manquait depuis « Untouchables » - est encore plus présente dans ce dernier que dans l'album précédent « The Paradigm Shift ».
Comme à l’accoutumée, le mal être de Jonathan Davis se ressent dans les textes et dans sa façon de chanter, qui a encore évolué. Par ailleurs, au-delà des parties vocales, "Serenity Of Suffering" dévoile un travail sur les guitares encore plus poussé que dans le précédent opus.
Les fans ont déjà pu découvrir avant la sortie de l’album 4 titres ,dont 3 accompagnés d'un clip vidéo. Le premier - « Rotting In Vain » - met en évidence la partie sombre des textes de Jonathan Davis que nous citions ci-dessus. Ce dernier explique lui même que "le fait d’être dans un passé sombre, dans des situations que l'on n'aime pas dans sa vie que ça soit dans un contexte relationnel que dans un contexte où en se sent coincé pendant qu'on te maltraite. Tu restes là à pourrir en sachant que cela te prend des années et des années à comprendre comment t'extirper de là !".
Les deux autres titres connus avant la sortie étaient « Insane »( le 22 aout) et « A Different World » avec Corey Taylor de Slipknot (le 29 septembre) ! Globalement ces trois titres représentent plutôt bien l'esprit de "Serenity Of Suffering": à la fois accrocheurs et très sombres que ce soit par la musique ou par le texte !
Alors, quid du reste de l'album que nous avons découvert le jour de sa sortie ? Et bien que du très bon ! « Black is The Soul » (ses lourdes guitares et son refrain magique), «The Hating » (et sa ligne vocale torturée) et « Die Yet Another Day » - notre coup de cœur - (et son ambiance rock alternatif plutôt inhabituelle sur la partie du couplet avec une voix toute en douceur) montrent que Korn n’a jamais cessé d’évoluer avec une empreinte artistique encore plus marquée, plus créative dans la musique et les rythmes.
Quelques scratch dans « Next In Line » (avec son mid-tempo complexe sur le plan rythmique et son refrain mélodique), un semblant de boite à rythme dans « Please Come For Me » et un métal funk bien angoissant dans « Take Me » complètent le cadre d'un album de haut vol.
Pour conclure, il ne fait aucun doute qu'avec "Serenity Of Suffering", KORN prouve une fois de plus que les créateurs du néo-métal sont capables de continuer à évoluer !
Korn sera en Angleterre pour des dates uniques avec Limp Bizkit en décembre et en tournée Européenne à compter de mars dont un date à Paris le 20 mars au Zenith. A ne pas manquer !