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Mark of the Blade

Anibal BERITH
Journaliste

Whitechapel

11 titres
Deathcore
Durée : 47
Sorti le 24/06/2016
7568 vues
Tiré du nom du district où le célèbre tueur en série Jack l'Eventreur a assassiné au moins cinq prostituées à la fin des années 1880, Whitechapel est un groupe américain fêtant ses 10 ans de carrière cette année et quoi de mieux que de sortir un p'tit album pour fêter ça! Le dernier méfait du sextet se prénomme 'Mark of the Blade' et offre 11 pistes sur un peu plus de 3/4 d'heure de musique Deathcore plutôt variée ce que je trouve assez rare dans le genre; voilà donc d'entrée de jeu un bon point!

Les américains originaires de Knoxville, Tennessee, ne chôment pas puisqu'en 10 ans, cette galette est la sixième du combo! Soit une moyenne d'un album tous les deux ans ( ce qui est bien plus que Metallica ;))!!

Globalement, la musique de Whitechapel est plutôt musclée et typiquement Deathcore de part le chant caractéristique et les riffs breakés vibrants et résonnants. On ressent bien ici quelques passages hardcore dès le premier titre 'The Void' qui introduit la galette de façon brutale, titre le plus impactant de l'album et vraiment dans l'esprit musical souhaité avec cette alternance de tempo (mid/blast beat) et cette référence Death caractérisant le côté brutal de la compo.

Etrangement, ça se calme sur les trois morceaux suivants dont le titre éponyme qui s'avère aussi être le plus court du CD, le plus linéaire et le moins varié; choix étonnant du combo d'avoir utilisé ce titre en particulier pour définir l'album alors que d'autres en valaient plus la peine et notamment un sur lequel nous reviendrons plus tard.

Heureusement, le sextet reprend de la vigueur dès la piste 5, 'Tremors', venant faire oublier cette pauvre balade qui ne sert à rien en le titre précédent 'Bring Me Home' et dont je décerne mon carton rouge du jour! Pour revenir à 'Tremors', le Deathcore est tout à son honneur! C'est vibrant, impactant, le chant est puissant et hurlé; le tempo varie sans cesse, les blast asynchrones par rapport aux riffs eux-mêmes dissonants. Par dessus s'ajoute une mélodie mélancolique et un solo torturé! Bien glauque tout ça , j'aime....

Puis, dès la chanson suivante 'A Killing Industry', une nouvelle corde s'ajoute à l'arc des américains, le côté indus. de leurs compositions qui ne les lâchera plus jusqu'à la fin de l'album. C'est à ce moment là que 'Mark of the Blade' prend toute sa puissance et se démarque de la plupart des groupes du genre car cet effet indus. donne aux compositions à dominance Deathcore quelque chose d'organique tout en y apportant une touche épique et symphonique comme par exemple l'instrumental 'Brotherhood'.

Par là-même, les titres 'Tormented' et 'Dwell in the Shadows' restent puissants et sombres quand sur la fin 'Venomous' se montre plus énergique et laisse place au titre le plus complet de la galette, celui qui offre et qui présente tout le savoir-faire de Whitechapel: 'Decennium'. Ce titre aurait dû être le titre de l'album ne serait-ce que par sa variété et par toutes les combinaisons qu'il propose! Sur 6'10'', le sextet joue quelque chose de lourd, d'épique obtenant ainsi un rendu puissant et impactant. A cela, ils y ajoutent une touche folk avec chant clair cassant ainsi le rythme sans pour autant dévier de route. Puis le final à l'acoustique permet de quitter l'univers du combo tout en douceur tout en conservant la puissance en mémoire. De plus le titre crache!!! 'Decennium'!!! Sans aucun doute une erreur de choix artistique et marketing des protagonistes!

Un album agréable à écouter proposant une musique puissante et variée et intégrant de nombreux effets musicaux actuels permettant de faire du Deathcore de Whitechapel quelque chose de brutal et accessible en focalisant sur le côté moderne des compositions. Bienvenue donc à ce sixième album du sextet américain que j'ai nommé 'Decennium' même s'il s'intitule 'Mark of the Blade'.

Anibal Berith.
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