«Construit sur des (solides) bases Metal power symphonique, ce « The Awakening » se révèle foisonnant et de haute facture. Kamelot frappe un TRES grand coup. Quelle belle beigne que voilà.»
Dans la seconde partie de 2020, Kamelot livrait « I Am The Empire - Live From The 013 », troisième témoignage en public. Ce best-of live était principalement centré sur des chansons extraites des trois derniers opus studios enregistrés avec Tommy Karevik (également vocaliste de Seventh Wonder) au micro.
Présentement, la formation américano-germano-suédoise est de retour avec « The Awakening », successeur de « The Shadow Theory » (2018). Dixit le combo, cet effort (leur treizième) est « le plus introspectif, inspirant et fondamental » mais aussi « le plus massif et riche à ce jour ». Selon le guitariste Thomas Youngblood : « Nous avons fusionné des éléments issus du Metal progressif, du power et du gothique, avec le Metal symphonique et mélodique ».
A l’écoute de l’ensemble, on confirme qu’effectivement il y a bien tout cela. De la plage ouvreuse ('Overture (Intro)') à la piste de clôture ('Ephemera (Outro)'), le groupe mêle, avec cohérence et unicité, les composants précités. Les cinq garçons restent fidèles à leurs fondations sonores ('The Great Divide'). Une fois encore, ce skeud navigue entre obscurité ('Eventide', 'My Pantheon (Forevermore)') et lumière ('NightSky'). Les élans symphoniques doivent beaucoup aux invités violoncellistes Florian Janoske (Versengold), qui intervient ici et là, et à Tina Guo venue jouter avec la six-cordes de mister Youngblood (l’opéra-rock 'Opus of the Night (Ghost Requiem)').
Au milieu d’arrangements orchestraux en pagaille ('Willow') et de quelques passages plus « lourds », on (re)trouve pas mal de mélodies accrocheuses (l’excellent 'Bloodmoon'). Cela vous rentre dans la caboche et ne vous quitte plus. D’ailleurs, d’une manière générale, la performance vocale de Tommy Karevik est incroyable. Pour son quatrième album avec Kamelot, le natif de Botkyrka (comté de Stockholm) ne déçoit pas, loin de là.
Et puis, il y a LE morceau qui écrase tout (l’épique 'New Babylon'). Défouraillé en trio en compagnie de Melissa Bonny (Ad Infinitum) et de Simone Simons (Epica), ce titre est – à n’en pas douter - un futur incontournable. Cette bombe power metal ou s’enchevêtre voix claires et growls est une vraie TUERIE.
Cela étant dit, le gang élargit son spectre en incluant, par endroits, des sons « hors genre/metal » ('Midsummer's Eve' aux inspirations celtiques, le trop court appel oriental au démarrage de 'One More Flag in the Ground').
Pour équilibrer (et sublimer) son tourbillon musical aux multiples détails, les musiciens ont confier le mixage/mastering à Jacob Hansen (référence dans le milieu) et la production à Sascha Paeth (Avantasia, Rhapsody, Epica, etc.). Cristalline et bien actuelle, la prod’ de cette treizième collaboration (depuis 1999) entre le guitariste-bassiste-producteur-mixer germain et le quintette est tout simplement parfaite.
Construit sur des (solides) bases Metal power symphonique, ce « The Awakening » se révèle foisonnant et de haute facture. Kamelot frappe un TRÈS grand coup. Quelle belle beigne que voilà.