Heat Wave
Laurent Sage
Journaliste

THUNDERMOTHER

«Who says rock'n'roll is dead ? Groovy baby !»

13 titres
Rock
Durée: 49 mn
Sortie le 31/07/2020
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Fondé en 2010 et après un remaniement presque complet ( ne reste plus que Fillipa la guitariste), une tournée dans tous les coins, salles et festivals de l'Europe, les suédoises reviennent avec leur quatrième album "Heat Wave". Et ne tournons pas autour du pot, il est excellent et comme son titre l'indique, il va vous donner chaud à l'écoute tant l'envie de taper du pied et de headbanger va vous prendre.

Pour ce nouvel opus, les filles ont travaillé avec un compatriote : Soren Andersen. Et le moins que l'on puisse dire c'est que cela leur a été particulièrement bénéfique : autant l'on pouvait entendre aisément les "références" à AC/DC sur les précédents albums ( ou bien tout simplement parce qu'elles jouent le même rock) autant sur ce dernier album, les compos sont toujours dans l'esprit mais Fillippa a changé sa façon de jouer ,Guernica a gagné en puissance, intensité et sensualité et la section rhythmique groove à mort. Le fait que tout le groupe a participé à l'élaboration des titres apporte aussi une certaine variété dans les morceaux.

La production est adaptée et le mélange entre classicisme des combos et son "moderne" apporte une belle puissance à l'album.

On démarre fort avec "Loud and Alive" : intro batterie, riff gras, petit gimmick à la guitare, basse batterie qui groove, Guernica est "énervée" et vous demande "Follow me". On tape (déjà) du pied. Solo rageur de Filippa. On est bien.

"Dog from Hell" , tempo medium, un petit peu style " Safe in New York City" à la Thundermother... "Back in 76" , un futur hymne sur scène, la voix chaude et puissante de Guernica lance les hostilités , un riff bien rock, batterie qui balance, un refrain accrocheur , un pont groovy (oui, c'est un album qui balance) et on enchaîne avec un brûlot punk/rock avec "Into the Mud" énergique à souhait. "Heat Wave" nous ramène dans les rivages "AC/DC" . "Sleep" nous fait découvrir une facette plus "romantique du groupe avec une balade pleine d'émotion ( vous devriez avoir découvert le clip au moment où vous lirez ces lignes).

"Free Ourselves" its le morceau favori de Filipa : toujours dans le groove AC/DC et cette fois avec un message politique : Ne laissons pas les lois nous restreindre, le rock'n'roll et les humains ont besoin d'espace pour se développer.

"Mexico", un deuxième futur hit et hymne sur scène : ça commence doucement jusqu'à l'arrivée de Guernica et la machine s'emballe. Un bon gros rock hard des familles, la science du riff qui fait mouche. Et toujours ce groove, la paire Emlee (batterie) et Majsan (basse) se complète parfaitement. On en redemande.
Comme le dit le groupe sur leur site : Thundermother ne joue pas du Rock'n'Roll, Thundermother EST le Rock'n'Roll.

Vous trouverez aussi un morceau très influencé par les seventies "Purple Sky" ( et une petite incursion à l'orgue Hammond) qui prouve que les filles savent élargir leur horizon.

En ces périodes troubles l'écoute d'un tel album nous donne vraiment la pêche et cet effort de travailler avec un guitariste et producteur talentueux tel que Soren Andersen mérite que vous prêtiez une oreille plus qu'attentive à ce "Heat Wave". Quand on sait que le groupe ne triche jamais sur scène, et bien dites vous que c'est la même chose en studio. C'est frais, sincère et parfaitement exécuté. Qui a dit que le rock était mort ?