3 ans après l'excellent ''Breakin' Outta Hell'', la machine de guerre australienne revient avec un nouvel opus. Attendu par tous les fans de hard rock depuis son annonce, ''Boneshaker'' est là, et son titre résume parfaitement cette galette.
Rapide, rentre dedans et sans fioriture. Voila des adjectifs qui définissent ce 5ème album d'Airbourne. 10 titres, 32 minutes de pur bonheur pour les amateurs de cette musique. Le son lui même a été travailler pour coller au mieux à l'effet ''woaw''. Enregistré en conditions live au Music Row, studio A à Nashville, la production retranscrit à merveille le son crade caractéristique des années 70. Notons l'utilisation pendant l'enregistrement du Schaffer Replica de SoloDallas, effet permettant de retrouver le son typique Marshall Plexi. Ce son est d'autant plus marqué lors des solos endiablés de Joel O'Keeffe.
Exit donc le côté heavy de ''Black Dog barking'' et ''Breakin Outta Hell'', Airbourne signe un retour aux sources période ''No Guts, No Glory''. L'arrivée de Dave Cobb à la production (en remplacement de Bob Marlette) y est surement pour quelque chose.
Aussi, cet album est le premier du groupe a avoir été enregistré sans son guitariste David Roads. Harri Harrison, ayant rejoint le groupe en 2017, s'était déjà parfaitement bien intégré en live. On était donc impatient d'entendre ce que ça allait donner en studio.
Dès l'écoute du premier morceau éponyme, ''Boneshaker'', il est difficile d'être déçus. Mid tempo catchy, refrain scandé en choeurs... La recette Airbourne (dont les détracteurs vous diront qu'il ne s'agit que d'un sous-AC/DC...) fonctionne et ce titre n'est pas sans rappeler ''No Way But The Hard Way''.
L'énergique ''Burnout The Nitro'' débarque sur un buzz d'ampli avant de tout emporter sur son passage. Assurément un titre qui fonctionnera en live, surtout pour les ''Smoke ! Fire ! Thunder ! Lightning !'' balancés lors du refrain.
''This Is Our City'', titre plus lent, permet de faire redescendre la pression avant l'arrivée des deux temps forts de cet album, ''Sex To Go'' (Où Joel s'amuse à imiter Bon Scott sur ses intonations en fin de couplet) et ''Backseat Boogie''. Terriblement rock'n'roll, ces deux morceaux permettent à Airbourne de poser un hard boogie qu'on aimerait entendre plus souvent !
Suivent le lourd ''Blood In The Water'' et le groovy ''She Gives Me Hell''. ''Switchblade Angel'' nous mets KO par sa rapidité et son énergie. Airbourne n'a plus rien à prouver, mais l'écoute jusqu'à présent nous laisse sur le derrière. Et c'est à ce moment qu'on se rends compte qu'il ne reste que deux morceaux ! Le très dark ''Weapons Of War'', qui semble se situer dans la continuité de ''Rivalry'' de l'album précédent. Comprenez par là qu'on est clairement dans le style ''War Machine'' et ''Dogs Of War'' des deux derniers albums d'AC/DC. Un hard rock lourd, épique et coléreux.
On termine avec ''Rock 'N' Roll For Life''. En plus de parfaitement résumer ce qu'est Airbourne, ce titre est un peu leur ''Let There Be Rock''. Mention au break choeurs + guitare. Une fort belle manière de cloturer un album qui ne nous a pas laissé de répit !
Saluons la maîtrise du sujet des frères O'Keeffe, de Justin Street et d'Harri Harrisson qui fait des merveilles pour son premier album studio avec Airbourne. On voit que les gars connaissent le schéma sur le bout des doigts.
Airbourne, ce sont simplement 4 amoureux du hard rock traditionnel, le vrai, qui veulent clamer cet amour et perpétuer cette musique par dessus-tout. Et, en plus, c'est fait avec qualité. Que redire la dessus ? Pari gagné, messieurs !