Je l'avoue ! J'écoute Motorhead depuis l'album Overkill et ma rencontre avec Lemmy le 6 juin 2004 aux Gods of Metal à Bologne reste un de mes moments de journaliste musical les plus intenses. Comment pourrais-je être objectif quand je glisse dans mon lecteur le tout nouvel album de Motorhead, "Aftershock" ?
Cela fait plusieurs années que j'ai arrêté de comparer les albums entre eux. "Alors ? Il est meilleur ou moins bon que "The World is Yours ?". "Et Lemmy ? Il a toujours la pêche ?" Fuck !
Motorhead reste Motorhead et notre seul et unique plaisir c'est de réentendre la voix granuleuse de Lemmy, les putains de riffs de Phil et le rouleau compresseur de Mikkey. Et bien oui ! Tout ça y est dans "Aftershock".
Oyez oyez peuple du rock ! Vous qui avez enterré Lemmy trop tôt, je vous confirme qu'il est bel et bien de retour, du haut de ses 67 ans et qu'il est venu vous botter le c.... !
Tout démarre avec un "Heartbreaker" aussi rapide qu'une Ferrari. Motorhead spirit : les riffs endiablés, la voix magique et une rythmique de folie ! Pour faire honneur à la France, le combo enchaine avec "Coup de Grace" ..... c'est ça ! Motorhead nous porte donc un coup fatal avec ce titre tout aussi rapide que le premier.
Le moment est venu de se poser avec un titre qui aurait pu sortir tout droit de l'album "Overkill". Intitulé "Last Woman Blues", ce mid-tempo nous ramène 40 ans en arrière à l'époque où le blues cotoyait le hard-rock en toute simplicité. Le calme interlude est de courte durée.
Motorhead enchaine avec "End of Time" à 300 km/heure. On sent que Phil et Mikkey se font plaisir. Le duo nous donne une leçon parfaite de ce qu'on entend par rythmique puissante. Vont-ils s'arrêter ? Et bien non !
"Do you believe" est toujours aussi rapide et apporte une touche plus rock'n'roll et boogie que le début de cet album confirmant ainsi que Motorhead sait aussi diversifier son registre. Le solo de Phil sent le bar fumeux et le whisky.
Motorhead renoue avec le mid tempo de "Death Machine" et calme le jeu avec le bluesy "Dust and Glass". Ce dernier titre montre le visage mélodique du trio avec des guitares aériennes de toute beauté.
Avec "Going to Mexico" nous voici repartis dans le speed rock'n'roll tant représentatif de la marque musicale de Motorhead. La rythmique emporte tout sur son passage. Mikkey Dee serait-il dopé ?
"Queen of the Damned" et son démarrage à la "Bomber" continue la longue liste des titres rapides, efficaces, catchy, puissants avec une basse hypra-présente ! Un titre à écouter à fond !
"Knife" complète la panoplie des titres à l'esprit rock'n'roll dans le même ton que "Do you believe". "Keep your Powder Dry" nous montre un Motorhead jouant du AC/DC. Les riffs semblent sortis tout droit de la Gibson SG d'Angus. Ca groove, ça rock, ça dépote !!! Long live Rock'n'roll !
Et pour conclure, l'album s'achève comme il a commencé avec "Paralyzed", un titre aussi rapide qu'une formule 1 !
A l'exception de deux titres en peu en dessous ("Silence when you speak to me" et "Crying Shame") le 21ème album du trio est du vrai grand Motorhead. Avec "Aftershock", Motorhead démontre encore une fois de plus que la puissance du rock'n'roll est bel est bien vivante. Thanks for all Mr.Lemmy !