Les maitres du Death progressif et technique Obscura sortent en ce début de mois de juillet leur dernière offrande aux dieux du métal : ''Diluvium'', chez les maîtres du métal extrême Relapse Records. C'est déjà le cinquième album en date, qui fait suite au précédent sorti en 2016. Formé d'anciens membres du groupe Necrophagist, ils poursuivent leur travail dans cette volonté de créer une musique intelligente
Attention fans de musique basique et directe, cet opus n'est pas pour vous ! Car ce que proposent les allemands est à l'opposé et tous les titres que l'on trouve sur cet opus respirent la technique.
On note des références à Cynic, Atheist, Opeth mais aussi Morbid Angel pour les parties les plus extrêmes, comme sur ''The Conjuration''. Les riffs comme les structures sont riches et alambiqués, où sur chaque morceau figurent une tonne de plans et d'idées toujours inspirés.
Pour cela, tous les musiciens vont dans le même sens : maîtrise de leur instrument avec un guitariste de haut vol, une basse freetless et un batteur ultra technique. Il vous faudra plus d'une écoute pour savourer car c'est encre tellement dense et pleins de subtilités, comme le reste de la discographie du groupe allemand. Écoutez le titre ''Clandestine Stars'' pour vous rendre compte du niveau technique du groupe !
Certaines lignes de guitares peuvent être brutales et s'opposent à d'autres plus calmes et mélodiques, notamment sur ''Emergent Evolution'' et son soli qui fait des merveilles, mais aussi ''Mortification Of The Vulgar Sun'' où le groupe utilise habilement la guitare acoustique, qui rappelle le old Opeth, quand le groupe Suédois proposait son Death Prog.
Notons aussi des influences flamenco sur l'introduction de ‘'Convergence'', des coloration jazzy sur ''Convergence'', Thrash sur ''Ekpyrosis'' et ambient sur ''Emergent Evolution''.
Les vocaux ne sont pas en reste et sont bons, dans un registre screams proche du Death Metal mélodique à la suédoise. Mais on trouve aussi sur certains passages l'utilisation de growls, comme pouvait le faire Mike Åkerfeldt dans le passé, ainsi que des voix trafiquées, illustré par le titre ''Diluvium'', mais aussi sur certains passages de ''Clandestine Stars'', ''Emergent Evolution'' et ''Convergence'' avec des voix trafiquées type vocodeur.
Encore une réussite pour Obscura qui propose à chaque album un savant mélange agressif, technique, maîtrisé et mélodique.