Voilà le retour tant attendu du power mélodique de Kamelot avec ce ''The Shadow Theory'' qui sort chez les autrichiens de Napalm Records, toujours produit par Sascha Paeth (Angra…).
Le groupe s'est formé en Floride au début des années 90, grâce à Tommy Youngblood exilé en Allemagne. Kamelot a invité Lauren Hart (Once Human) sur cet album pour remplacer les chanteuses Alissa White-Gluz (Arch Enemy) et Jennifer Haben (Beyond Black) .
Kamelot poursuit ici ce qu'il avait fait sur son dernier album en date, ''Haven''.
Pour ceux qui n'auraient jamais entendu parlé ou jeté une oreille sur quoi que ce soit produit par Kamelot, le combo pratique un power symphonique fortement mélodique.
Symphonique, car on trouve beaucoup d'orchestrations et beaucoup de nappes de clavier qui parfois se rapprochent de sonorités industrielles, comme sur les titres ''Amnesiac'' ou ''Burns To Embrace''.
Concernant les guitares, on reste dans le typique du style, souvent rythmiques en gros riff car ce sont souvent les éléments symphoniques qui jouent la lead, comme sur ''Phantom Divine''.
La musique du groupe joue beaucoup sur la mélodie, ce qui se remarque à la voix de Tommy Karevik, fort mélodieuse et charmeuse en gardant un côté puissant. Et puis dans le même registre, les refrains très entraînants sont agrémentés par moments de choeurs, comme sur ''Burns To Embrace'' et sa chorale d'enfants.
L'album a aussi son lot de morceaux typés balades, comme sur ''In Twilight Hours'' où Tommy chante avec la ravissante Jennifer Haben. Le duo fonctionne très bien, avec des voix douces basées sur du piano et des parties orchestrales. Un moment d'émotion.
Le titre ''Static'' est dans la même veine, avec un peu plus de pêche et un excellent solo, ainsi que de beaux effets de voix. N'oublions pas ''Stories Unheard'' et ses refrains fédérateurs.
''Proud And The Brocken'' est un bon résumé de cet opus, avec ses grosses guitares, ses sonorités industrielles, ses refrains travaillés qui se retrouvent sur l'ensemble de l'album, ainsi que les growls de Lauren Hart et le chant clair de Tommy. Les solo sont très bons et bien démonstratifs. C'est également le titre le plus progressif, avec sa structure recherchée et ses changements d'ambiances, parfois douces, parfois plus efficaces. On a même droit à des blast sur les passages les plus extrêmes du morceau.
Sur ''Mind Fall Remedy'', le chant de Tommy est en contrepoint, les growls extrêmes de Lauren (qui remplace Alissa) s'avèrent être plus agressifs. Ils conviennent bien à ce titre où les guitares sont plus rentres-dedans.
Kamelot poursuit sa route avec ce nouvel album qui confirme la bonne forme des Américains.