Le 28 décembre 2015, le godfather of heavy metal, Ian Fraser ‘Lemmy' Kilmister nous quitte quelques jours après ses 70 printemps, emporté par le crabe. Le lendemain de sa disparition, Motörhead est dissout. Comment faire autrement ?. La retraite n'étant pas une option envisageable pour les deux larrons restants, le cogneur Mikkey Dee décide de rejoindre les teutons de Scorpions quelques mois tard. Et notre Philou dans tout ça ? Que peut-il faire après dix-sept albums (de No Remorse en 1984 à Bad Magic en 2015) et trente et une années de bons et loyaux services au sein du légendaire trio (parfois quartet) ?. Bah du bon vieux Hard Rock n'roll pardi. Sous l'appellation Phil Campbell And The Bastard Sons, notre gallois décide de repartir sur les routes pour nous faire réentendre les classiques du célèbre groupe au bombardier mais aussi ses propres nouvelles compos. Ainsi, courant 2016, déboule un EP studio 5 titres éponyme en guise d'amuse-gueule. Pour l'accompagner dans toutes ses aventures, notre ‘Wizzö’ s'entoure de ses fistons (Todd à la gratte, Tyla à la basse et Dane aux futs) – d'où le nom de la formation - et du chanteur Neil Starr (ex-Attack Attack!).
Alors que nous réserve donc ce premier LP nommé The Age Of Absurdity ?. Bah du bon vieux Hard Rock n'roll pardi. C'est indéniable, certains riffs et plusieurs compos rappellent musicalement qui-vous-savez. Dès l'intro de de l'entame ''Ringleader'', on sait où et avec qui on est. Plus de trois décennies dans une même formation laissent évidement une marque… un style. Sur les bien burnés ''Freak Show'', ''Step Into The Fire'' ou encore ''Get On Your Knees'', Mister Campbell nous balance des grosses rythmiques et de ses solos de la-mort-qui-tue qui n'auraient pas fait tache dans la discographie du gang du regretté ‘49% Motherfucker, 51% Son Of A Bitch'.
Que dire des très courtes et sur-vitaminées ''Gypsy Kiss'' (2'20) et ''Dropping the Needle'' (1'50) envoyées directes dans-nos-faces. De très probables tueries de concert qui donnent l'envie furieuse de tout arracher.
Et puis, à côté de ça, ''Skin and Bones'' (et son refrain entrainant) et ''High Rule'' offrent des guitares plus lourdes. Agrémentée de passages à l'harmonica, ''Dark Days'', quant à elle, se la joue hard blues. Enfin, permettant au vocaliste de s'illustrer dans un autre registre, la ballade ''Into the Dark'' clôt tranquillement cette première galette.
Petit bonus…. Campbell & cie nous gratifient (sur la version CD uniquement) d'une cover de ''Silver Machine'' de Hawkwind. Cet évident hommage à son ex-leader disparu (qui y officia durant 4 ans juste avant de fondé Motörhead) accueille un invité de luxe en la personne de Dave Brock (membre originel du groupe space rock).
Fédérateur, puissant, finalement bien ficelé, The Age Of Absurdity ne révolutionnera pas la planète Metal. Et pourtant ... We are Phil Campbell And The Bastard Sons and we play…. Bah du bon vieux Hard Rock n'roll pardi. Et c'est bon…