THE WALKING DEAD ORCHESTRA
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Death Metal/Deathcore

Resurrect
Anibal BERITH
Journaliste

THE WALKING DEAD ORCHESTRA

«Cet opus marque clairement la rentrée deathcore 2017, TWDO ne ménage pas ses efforts pour vous en mettre plein la tronche!»

12 titres
Death Metal/Deathcore
Durée: 38 mn
Sortie le 13/10/2017
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Lorsque j'ai reçu cet album à chroniquer, je dois dire que je n'ai pas été emballé plus que çà....Tout d'abord par le nom; je me suis dit, c'est encore un groupe de Deathcore (et je hais le deathcore), ensuite par ce que ce nom représente; à savoir la référence à l'une des séries de zombies les plus populaires du monde (et je déteste cette série) et enfin l'amalgame au célèbre groupe d'Emir Kusturica (The No Smoking Orchestra) que j'adore en revanche, alors pourquoi ce blasphème!!

Trêve de ressenti personnel dont tout le monde se fout pour une écoute professionnelle et objective; et bien , wow, j'ai accroché direct alors je vous en dis plus dans les quelques lignes qui suivent.

Formé en 2011, le quintet grenoblois s'est fait immédiatement remarquer par l'Ep ''Opressive Procession'', permettant au groupe de faire une tournée d'une trentaine de dates aux côtés de pointures telles que Betraying The Martyrs, UltraVomit, Death Mentality, Agnostic Front ou encore Promethee. Profitant de cette renommée soudaine dans le milieu, TWDO décide d'enregistrer son premier album «Architects of Destruction» et s'entoure des meilleurs du genre (Mickael Valesi au Sonovore Studio (Mâcon, France) pour l'enregistrement et le mixage, et avec Charles J. Wall du Sonic Assault Studio (Cape Coral, USA) pour le mastering (Whitechapel, Betraying the Martyrs, King Conquer...).
Forts d'une nouvelle tournée française et européenne auprès des plus grands (SUICIDE SILENCE, SIX FEET UNDER, NAPALM DEATH, LOUDBLAST, BENIGHTED, PROMETHEE, MUMAKIL), les français nous délivrent leur second album ''Resurrect'' qui est tout simplement une bombe au sein de la scène death metal/deathcore.

Plus abouti que le précédent opus, on remarque d'entrée un artwork plus soigné laissant apparaître une ambiance glaciale et un ''restylage'' du logo du groupe rappelant celui d'Anaal Nathrakh avec un côté plus slamming brutal death.
Musicalement, la galette est directe, efficace, violente, brutale et tabasse l'auditeur sur près d'une quarantaine de minutes sans concession et je dois bien avouer que j'ai été complètement séduit par l'univers du quintet.

Après une courte intro de 25'' avec le titre ''Calvaire'', le cd enchaine sans transition avec le rudement efficace ''Resurrect the Scourge'' qui pose immédiatement les jalons de l'univers bestial du groupe. Les riffs sont incisifs et accrocheurs, les parties de batterie sont précises alternant blast beats et mid tempo énergique avec une double caisse omniprésente, martelant sans cesse telle une mitraillette perpétuellement chargée! La précision du jeu de Cédric Ciulli est remarquable laissant presque penser que certains plans sont samplés comme en metal indus....bluffant!

La force et la marque de fabrique du combo résident dans cette faculté déconcertante à réussir à mixer les genres en associant parfaitement des plans purement death voire brutal death à la sauce Aborted / Benighted (''Resurrect the Scourge'', ''Vengeful Flavors'' ''Demoligarchie'', ''Spread the Chaos and Terror''), à des plans plus techniques aux relents de The Black Dahlia Murder (''Through the Realm of Chaos'', ''Siamese Traitors'', ''Apostate''). A cette prouesse technique, vous ajoutez un savant mélange de growl death bien caverneux digne des groupes de death les plus sombres, à un chant plus typé hardcore hurlé rageusement, le tout dans une ambiance à la dominante deathcore évidente (Carnifex) et vous obtenez, pour moi, un des meilleurs groupes de la scène Deathcore du moment.

Les 12 titres s'enchainent donc avec rage et brutalité et ne laissent que peu de répit à l'auditeur qui se fait clairement tabasser par des morceaux oscillants entre 3 et 4 minutes. L'ensemble offre quelque chose de dense et varié où chaque accord, chaque riff est pensé au millimètre conférant ainsi un univers bien particulier dont on ne se lasse pas. Aux gros riffs tronçonnés bien gras, s'ajoutent régulièrement des parties dissonantes et des effets flippants rappelant l'ambiance des films d'horreur ( l'interlude ''Area of Desolation'', l'intro angoissante de ''Siamese Traitors'', les ambiances lugubres de ''Spread the Chaos and Terror'' et de ''Desecrate'').

D'une durée idéale pour ce type de musique, on se laisse rapidement prendre à ce jeu de claques dans la gueule sur fond de mitraillette qui n'est pas prête de s'enrayer, au point d'être impatient de découvrir chacune des pistes pour savoir si la raclée va encore durer longtemps!
Je vous laisse le découvrir par vous-même en vous proposant de vous jeter sur cet opus qui marque clairement la rentrée deathcore 2017; à la lecture de ces quelques lignes, vous aurez vite compris que TWDO ne ménage pas ses efforts pour vous en mettre plein la tronche.

Anibal Berith.