ANATHEMA
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Death Metal

The Optimist
Carmziofa
Rédacteur en Chef

ANATHEMA

«Avec ''The Optimist'', Anathema franchit un cap supplémentaire vers un rock encore plus atmosphérique !»

10 titres
Death Metal
Sortie le 09/06/2017
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On ne présente plus Anathema, le groupe qui a basculé du métal vers le rock progressif atmosphérique. Les frères Cavanagh sont toujours à la manœuvre. Le dernier album en date "Distant Satellites" nous avait emballé et le tournant pris en 2014 nous semblait réussi.

Avec "The Optimist", Anathema fait un pas de plus vers un rock progressif atmosphérique avec une touche électro qui l'éloigne définitivement de la sphère métal.

Pour s'en convaincre il suffit d'écouter le titre "Leaving Or Behind": une batterie samplée en guise d'introduction sur fond de guitares arpégées légèrement crunchy. Et même quand la batterie acoustique rentre en jeu, la couleur musicale conserve une teneur électro évidente du fait de son jeu de basse.

Et il en va de même pour "San Francisco", titre instrumental entièrement électro, particulièrement dispensable. C'est à se demander où Anathema souhaite nous amener.

En revanche, nous sommes immédiatement séduits et emportés dans un tourbillon mélancolique avec "Endless Ways". Un titre qui tient du génie, tout en progression - des notes introductives au piano au mur intense de guitares tissées sur plus de la moitié - avec une prestation vocale frissonnante de la chanteuse Lee Douglas. Un grand moment de magie artistique.

L'inconvénient de cet album c'est l'alternance de titres de haut vol et d'autres de qualité moyenne. Seule Lee Douglas brille de tout son talent. Et c'est une bien maigre consolation. Même quand les titres sont mous - comme par exemple sur "Ghosts" ou "Close Your Eyes" - la prestation de Lee relève le niveau. Mention spéciale au demeurant pour les ambiances jazzy de "Close Your Eyes".

Le titre "Springfield" s'en sort tant bien que mal grâce à l'intensité des guitares sur sa partie centrale tout comme la title-track "The Optimist" qui remporte notre consentement uniquement grâce à sa progression musicale.

Parmi les titres intéressants retenons "Cant Let Go": une rythmique avec un tempo accéléré, des guitares agrégées, un chant insouciant et monocorde qui colle bien à l'esprit global. Un titre que nous aurions inséré sans difficultés dans la discographie de David Bowie, période "This Is Not America".

Et puis, pour conclure l'album, "Back To The Start" - (la plage est de 11mn42) mais en réalité le titre ne dure réellement que 6 mn - perpétue l'ambiance de ce nouvel album avec des passages en demi-teintes et des moments de magie.

Notre jugement final est mitigé. L'orientation musicale prise par Anathema avec "Distant Satellites" semblait être la bonne et voilà que les frères Cavannagh bougent une fois de plus les lignes musicales pour nous offrir un "The Optimist" en demi-teinte parsemé de moments magiques et d'autres largement dispensables.