AMENRA partage son phénoménal nouvel album ''Mass IV'' en exclusivité, avant sa sortie ce vendredi chez Neurot Recordings. Comme toujours avec AMENRA, l'art est tout droit issu de l'âme des musiciens. Le groupe établit ainsi une réelle connection avec l'auditeur, bien plus profonde que n'importe quelle autre formation pourrait le faire puisqu'il s'agit d'une relation de coeur à coeur. Dans ce stream exculsif via The Independant, Colin H. Van Eeckhout révèle précisément la substance de ces Messes et balaye le spectre de leur histoire, de la toute première jusqu'à cette nouvelle ''Mass VI''. Imprégnez-vous de la prose profonde de Colin.
Les contrastes les plus profonds ont de tout temps été au coeur même de la musique d'Amenra, depuis que le groupe a commencé à psalmodier ses Prières et à tenir ses Messes, voici maintenant déjà dix huit ans. Les ténèbres tourmentées y ont toujours co-existé avec une beauté lumineuse, et les impacts de foudre avec des subtilités fragiles et délicates. Des chansons qui semblent au départ engloutir le monde entier paraissent soudainement vous être murmurées dans le confinement du ventre maternel.
''Mass VI'' est bel et bien là, et plus encore que les albums précédents d'Amenra, il met en valeur ces fameux contrastes de façon profondément touchante. Le calme étrange qui baigne les premières minutes de Children Of The Eye annonce une véritable tempête et les neuf minutes explosives, cathartiques de ce titre d'ouverture contiennent les émotions les plus remarquablement disparates que nous attendions de la part d'Amenra. Des riffs colossaux nous font trembler jusqu'aux tréfonds de nos êtres, tandis que le chanteur Colin H. Van Eeckhout hurle à l'agonie, à un point tel que nous pouvons l'imaginer sur scène, se griffant, dos au public, sous un spot borgne, mettant ses sentiments à nu et paradoxalement enfermé en lui-même, terriblement seul. “Je n'ai même plus d'ombre, la lumière est trop intense” crache-t-il. Lorsque c'en est presque trop à supporter, un rayon de lumière apparaît, la rage sonore s'apaise brièvement, les guitares cessent le feu pour quelques secondes, et Colin semble nous chanter une berceuse, comme il l'a fait dernièrement avec son projet solo CHVE, “une larme à la fois” ainsi qu'il le murmure doucement.
Si le propos n'a rien à voir, l'intensité reste la même et la chanson continue jusqu'à ce que tout reprenne feu une fois encore. Seules les quelques secondes parlées d'Edelkroone pouvaient succéder à cela, quelques secondes de répit éparses avant que le groupe ne se remette à creuser une balafre dans nos coeurs avec Plus Près De Toi. Trois titres d'ouverture, trois ambiances différentes, trois langues (anglais, néerlandais et français) mais un seul et même impact, extraordinaire. Et ce n'est que le début. ''Mass VI'' est un ascenseur émotionnel jusqu'à la dernière seconde, lorsque Diaken s'interrompt brusquement en plein climat, au dernier souffle d'une vie qui rend l'âme.
Chaque membre du groupe semble avoir dépassé ses propres limites physiques. Colin joue sa vie, mais sa performance est intimement liée aux jeux des guitaristes Mathieu J. Vandekerckhove et Lennart Bossu qui développent une inimaginable lourdeur – tant physique que spirituelle – tout autant qu'ils tissent des mélodies d'une finesse confondante. Derrière eux, la section rythmique de Levy Seynaeve et Bjorn J.Lebon peut tout autant déclencher un séisme ou se retirer dans l'ombre lorsque l'atmosphère le lui dicte.
Difficile d'imaginer quelqu'un d'autre que Billy Anderson pour capturer ce monument sonore. Le légendaire producteur américain, déjà à l'oeuvre sur ''Mass V'', est également derrière des albums tels que Through Silver In Blood de Neurosis, Dopesmoker de Sleep, Dopesick de Eyehategod, Entyme de Cathedral, ou Sounds Of The Animal Kingdom de Brutal Truth parmi bien d'autres. Il a été un des éléments décisifs de la construction de ces classiques. Mass VI a été enregistré dans l'Ardenne Belge, une région de forêts denses du sud-est du pays. Le groupe s'y est retrouvé piégé par la neige durant une semaine. L'album est la bande son de ces moments.
AMENRA MASS VI
soundcloud.com/neurotrecordings/sets/amenra-mass-vi-1/s-f9UGF
Les contrastes les plus profonds ont de tout temps été au coeur même de la musique d'Amenra, depuis que le groupe a commencé à psalmodier ses Prières et à tenir ses Messes, voici maintenant déjà dix huit ans. Les ténèbres tourmentées y ont toujours co-existé avec une beauté lumineuse, et les impacts de foudre avec des subtilités fragiles et délicates. Des chansons qui semblent au départ engloutir le monde entier paraissent soudainement vous être murmurées dans le confinement du ventre maternel.
''Mass VI'' est bel et bien là, et plus encore que les albums précédents d'Amenra, il met en valeur ces fameux contrastes de façon profondément touchante. Le calme étrange qui baigne les premières minutes de Children Of The Eye annonce une véritable tempête et les neuf minutes explosives, cathartiques de ce titre d'ouverture contiennent les émotions les plus remarquablement disparates que nous attendions de la part d'Amenra. Des riffs colossaux nous font trembler jusqu'aux tréfonds de nos êtres, tandis que le chanteur Colin H. Van Eeckhout hurle à l'agonie, à un point tel que nous pouvons l'imaginer sur scène, se griffant, dos au public, sous un spot borgne, mettant ses sentiments à nu et paradoxalement enfermé en lui-même, terriblement seul. “Je n'ai même plus d'ombre, la lumière est trop intense” crache-t-il. Lorsque c'en est presque trop à supporter, un rayon de lumière apparaît, la rage sonore s'apaise brièvement, les guitares cessent le feu pour quelques secondes, et Colin semble nous chanter une berceuse, comme il l'a fait dernièrement avec son projet solo CHVE, “une larme à la fois” ainsi qu'il le murmure doucement.
Si le propos n'a rien à voir, l'intensité reste la même et la chanson continue jusqu'à ce que tout reprenne feu une fois encore. Seules les quelques secondes parlées d'Edelkroone pouvaient succéder à cela, quelques secondes de répit éparses avant que le groupe ne se remette à creuser une balafre dans nos coeurs avec Plus Près De Toi. Trois titres d'ouverture, trois ambiances différentes, trois langues (anglais, néerlandais et français) mais un seul et même impact, extraordinaire. Et ce n'est que le début. ''Mass VI'' est un ascenseur émotionnel jusqu'à la dernière seconde, lorsque Diaken s'interrompt brusquement en plein climat, au dernier souffle d'une vie qui rend l'âme.
Chaque membre du groupe semble avoir dépassé ses propres limites physiques. Colin joue sa vie, mais sa performance est intimement liée aux jeux des guitaristes Mathieu J. Vandekerckhove et Lennart Bossu qui développent une inimaginable lourdeur – tant physique que spirituelle – tout autant qu'ils tissent des mélodies d'une finesse confondante. Derrière eux, la section rythmique de Levy Seynaeve et Bjorn J.Lebon peut tout autant déclencher un séisme ou se retirer dans l'ombre lorsque l'atmosphère le lui dicte.
Difficile d'imaginer quelqu'un d'autre que Billy Anderson pour capturer ce monument sonore. Le légendaire producteur américain, déjà à l'oeuvre sur ''Mass V'', est également derrière des albums tels que Through Silver In Blood de Neurosis, Dopesmoker de Sleep, Dopesick de Eyehategod, Entyme de Cathedral, ou Sounds Of The Animal Kingdom de Brutal Truth parmi bien d'autres. Il a été un des éléments décisifs de la construction de ces classiques. Mass VI a été enregistré dans l'Ardenne Belge, une région de forêts denses du sud-est du pays. Le groupe s'y est retrouvé piégé par la neige durant une semaine. L'album est la bande son de ces moments.
AMENRA MASS VI
soundcloud.com/neurotrecordings/sets/amenra-mass-vi-1/s-f9UGF