Live Report : Dave & Ophélie Griffin
Photos : Ophélie Griffin
C’est le retour du Festival Metal Sphere, qui se joue dans les Yvelines et organisé par l’association Met’assos. La veille a eu lieu la première partie du festival, à la Salle de la Tour de Voisins-le-Bretonneux. J’y ai assisté en tant que spectatrice, et je dois avouer que j’ai été déçue par cette soirée. Le son était bien trop fort, jusqu’à devenir une bouillie sans nom pour le dernier groupe, The Butcher’s Rodeo. La prestation du premier groupe Widespread Disease m’a totalement perdue. Seul Rage Behind aura su sortir du lot, mais totalement desservi par un son inaudible.
J’avais heureusement la certitude que la deuxième soirée, se tenant à la Batterie de Guyancourt, n’aurait pas à subir ce désastre sonore.
Stömb
L’ouverture de la deuxième soirée du festival se fait avec le quatuor instrumental post-djent Stömb. L’introduction du set se fait sur des visuels très forts, axés sur des thèmes mystiques. Les morceaux sont très profonds et rugueux, proches dans le style des groupes qui excellent dans ce genre comme Pelican et parfois This Will Destroy You ou par sa lourdeur et le côté djent, Messhugah.
Peu de prises de parole égayent la prestation, à part des remerciements auprès du public pour être venu si nombreux. Le public est justement totalement attentif, happé autant par les morceaux très puissants, incisifs que par les visuels, qui nous invitent à l’évasion de nous-même. Personnellement, j'ai même eu du mal à faire des photos tant j'ai été plongée dans l'univers offert par Stömb.
A vrai dire, il est difficile de décrire l’expérience vécue autant pour Dave ou moi-même. Chaque membre nous offre une performance technique mais surtout habitée, notamment par le bassiste Alexandre Garachon qui, je dois l’avouer, m’a totalement subjuguée.
La setlist fait la part belle au dernier opus du groupe, Massive Disturbed Meta Art, sorti en mars 2023. Le dernier morceau joué "The Extantrasy", extrait de cet album, a été écrit en collaboration avec Leo Natale de The Dali Thundering Concept. Pas de meilleure transition avec le concert suivant donc.
En tout cas, cette entrée en matière a conquis l’ensemble du public présent, sans conteste.
SETLIST :
The realm of delirium
Of absolut white
Corrosion juncture
Extrasensory
The Threshold
The Extantrasy
The Dali Thundering Concept
L’introspection de Stömb fait place à la déferlante metalcore/djent The Dali Thundering Concept. Ca s’enflamme dans la foule, le groupe est clairement attendu.
L’approche est plus directe et nous renvoie au Rock/Metal des années 1990/2000 avec une orientation prononcée pour le groove metal (basse 5 cordes qui slappe, guitare 7 cordes à l'instar de Stef Carpenter de Deftones) avec des ambiances oscillant entre calme et montées d'adrénaline qui provoquent de l'agitation dans le public.
La puissance vocale de Sylvain Connier est sur certains morceaux contrebalancée par des voix plus claires, telles que la claque offerte par “Lost in Transaction”, avec Mattéo Gelsomino (l’ancien chanteur de Novelists… la boucle est bouclée) ou encore “Candid Monster” qui arrivera plus tard dans le set, avec Clem Richard du groupe ASHEN - deux titres issus du dernier album en date All Mighty Men (2022).
Des influences jazzy, funk et hip hop égrènent le set offert, c’est déconcertant mais qu’est ce que ça fonctionne bien !
Après des remerciements adressés de nouveau au public et “aux amis de Novelists et Stomb”, Sylvain précise que le groupe n’avait pas joué dans le coin depuis longtemps et que ce sont leurs dernières dates avant de rentrer “dans leur cave pour enregistrer leur prochain album”. Avant d’entamer un titre jamais joué auparavant “Nobody” - un mix entre (sic) et Surfacing de Slipknot.
C’est sur le morceau “Realism” que nous sommes invité.e.s à tout donner - le public ne se fait pas prier. Le retour à la réalité est aussi violent que la claque que nous venons de prendre !
SETLIST :
The Sea Starts Here
The Myth of Happiness
Lost in Transaction
Nobody
Long Live Man
Phoenix
Ink
Enter the Limbo
Candid Monster
Realism
Novelists
C’est enfin au tour du groupe de metalcore Novelists de monter sur la scène de la Batterie ce soir et de clôturer le festival. C’est une nouvelle formation qui s’offre à nous ce soir, avec l’arrivée de Camille Contréras au chant, en remplacement de Tobias Rische, parti courant 2023.
Le plaisir d’être sur scène est évident, tant par les sourires affichés sur les visages de chaque membre du groupe que par les multiples interactions avec le public. Et ce dernier le leur rend bien ! “Merci pour tout, on vous aime les gars !” Camille déclare ne pas avoir pensé il y a un an d’être sur scène avec le groupe et le remercie pour leur confiance.
Florestan Durand et Pierre Dane à la guitare alternent chacun des solos (pas de jaloux), démontrant sans équivoque une justesse musicale dans l'exécution (à croire qu’ils sont frangins, et pourtant, l’autre frère Durand, Amael, est à la batterie).
Le groupe nous offre deux nouveaux titres “Prisoner” (qui n’est pas sans rappeler “Loco” de Coal Chamber) et “Turn it Up”. Si Camille assure totalement au chant, je regrette un manque de puissance vocal sur certains titres (problème de micro ?) qui tranche un peu avec le concert précédent. Cela ne semble pas inquiéter le public qui s’est resserré, rendant toute l’énergie communiquée au fur et à mesure du set. Des pancartes apparaissent même dans la foule déclamant l’amour porté aux membres de Novelists.
J’apprécie en tout cas particulièrement l’alchimie qui émane entre tous les membres du groupe.
Moment intense avec la reprise du titre “Be Quiet and Drive” de Deftones, définitivement mon titre préféré de tous les temps. Je suis aux anges et je ne suis pas la seule. C’est sur le titre “Lost Cause” que se termine le concert. De longues acclamations accompagnent la sortie du groupe - je pense que l’on peut dire que ce retour est totalement gagnant.
SETLIST :
Turn it up
Smoke signals
Mae
Heretic
C’est la vie
Prisoner
A bitter end
5:12
Terrorist
Dyrwk
Colas
Be quite and drive (Deftones cover)
Lost cause
Si l’on met de côté le ratage de la première soirée, la deuxième partie du festival Metal Sphere a su de nouveau cocher toutes les cases ! Ce fut de magnifiques découvertes en live de mon côté, avec un son (quasi) parfait et des lights au top (à vrai dire, je ne suis jamais déçue sur ces deux points à la Batterie). Bravo de nouveau à l’équipe Met’Assos pour cette sublime édition, nous ne pouvons que souhaiter le meilleur pour la suite.
Merci également à La Batterie pour leur accueil et particulièrement à Audrey.
Enfin, merci à Dave de m'avoir secondé sur le live report, apportant sa touche très technique.
Continuons à faire vivre les festivals locaux !!!
Photos : Ophélie Griffin
C’est le retour du Festival Metal Sphere, qui se joue dans les Yvelines et organisé par l’association Met’assos. La veille a eu lieu la première partie du festival, à la Salle de la Tour de Voisins-le-Bretonneux. J’y ai assisté en tant que spectatrice, et je dois avouer que j’ai été déçue par cette soirée. Le son était bien trop fort, jusqu’à devenir une bouillie sans nom pour le dernier groupe, The Butcher’s Rodeo. La prestation du premier groupe Widespread Disease m’a totalement perdue. Seul Rage Behind aura su sortir du lot, mais totalement desservi par un son inaudible.
J’avais heureusement la certitude que la deuxième soirée, se tenant à la Batterie de Guyancourt, n’aurait pas à subir ce désastre sonore.
Stömb
L’ouverture de la deuxième soirée du festival se fait avec le quatuor instrumental post-djent Stömb. L’introduction du set se fait sur des visuels très forts, axés sur des thèmes mystiques. Les morceaux sont très profonds et rugueux, proches dans le style des groupes qui excellent dans ce genre comme Pelican et parfois This Will Destroy You ou par sa lourdeur et le côté djent, Messhugah.
Peu de prises de parole égayent la prestation, à part des remerciements auprès du public pour être venu si nombreux. Le public est justement totalement attentif, happé autant par les morceaux très puissants, incisifs que par les visuels, qui nous invitent à l’évasion de nous-même. Personnellement, j'ai même eu du mal à faire des photos tant j'ai été plongée dans l'univers offert par Stömb.
A vrai dire, il est difficile de décrire l’expérience vécue autant pour Dave ou moi-même. Chaque membre nous offre une performance technique mais surtout habitée, notamment par le bassiste Alexandre Garachon qui, je dois l’avouer, m’a totalement subjuguée.
La setlist fait la part belle au dernier opus du groupe, Massive Disturbed Meta Art, sorti en mars 2023. Le dernier morceau joué "The Extantrasy", extrait de cet album, a été écrit en collaboration avec Leo Natale de The Dali Thundering Concept. Pas de meilleure transition avec le concert suivant donc.
En tout cas, cette entrée en matière a conquis l’ensemble du public présent, sans conteste.
SETLIST :
The realm of delirium
Of absolut white
Corrosion juncture
Extrasensory
The Threshold
The Extantrasy
The Dali Thundering Concept
L’introspection de Stömb fait place à la déferlante metalcore/djent The Dali Thundering Concept. Ca s’enflamme dans la foule, le groupe est clairement attendu.
L’approche est plus directe et nous renvoie au Rock/Metal des années 1990/2000 avec une orientation prononcée pour le groove metal (basse 5 cordes qui slappe, guitare 7 cordes à l'instar de Stef Carpenter de Deftones) avec des ambiances oscillant entre calme et montées d'adrénaline qui provoquent de l'agitation dans le public.
La puissance vocale de Sylvain Connier est sur certains morceaux contrebalancée par des voix plus claires, telles que la claque offerte par “Lost in Transaction”, avec Mattéo Gelsomino (l’ancien chanteur de Novelists… la boucle est bouclée) ou encore “Candid Monster” qui arrivera plus tard dans le set, avec Clem Richard du groupe ASHEN - deux titres issus du dernier album en date All Mighty Men (2022).
Des influences jazzy, funk et hip hop égrènent le set offert, c’est déconcertant mais qu’est ce que ça fonctionne bien !
Après des remerciements adressés de nouveau au public et “aux amis de Novelists et Stomb”, Sylvain précise que le groupe n’avait pas joué dans le coin depuis longtemps et que ce sont leurs dernières dates avant de rentrer “dans leur cave pour enregistrer leur prochain album”. Avant d’entamer un titre jamais joué auparavant “Nobody” - un mix entre (sic) et Surfacing de Slipknot.
C’est sur le morceau “Realism” que nous sommes invité.e.s à tout donner - le public ne se fait pas prier. Le retour à la réalité est aussi violent que la claque que nous venons de prendre !
SETLIST :
The Sea Starts Here
The Myth of Happiness
Lost in Transaction
Nobody
Long Live Man
Phoenix
Ink
Enter the Limbo
Candid Monster
Realism
Novelists
C’est enfin au tour du groupe de metalcore Novelists de monter sur la scène de la Batterie ce soir et de clôturer le festival. C’est une nouvelle formation qui s’offre à nous ce soir, avec l’arrivée de Camille Contréras au chant, en remplacement de Tobias Rische, parti courant 2023.
Le plaisir d’être sur scène est évident, tant par les sourires affichés sur les visages de chaque membre du groupe que par les multiples interactions avec le public. Et ce dernier le leur rend bien ! “Merci pour tout, on vous aime les gars !” Camille déclare ne pas avoir pensé il y a un an d’être sur scène avec le groupe et le remercie pour leur confiance.
Florestan Durand et Pierre Dane à la guitare alternent chacun des solos (pas de jaloux), démontrant sans équivoque une justesse musicale dans l'exécution (à croire qu’ils sont frangins, et pourtant, l’autre frère Durand, Amael, est à la batterie).
Le groupe nous offre deux nouveaux titres “Prisoner” (qui n’est pas sans rappeler “Loco” de Coal Chamber) et “Turn it Up”. Si Camille assure totalement au chant, je regrette un manque de puissance vocal sur certains titres (problème de micro ?) qui tranche un peu avec le concert précédent. Cela ne semble pas inquiéter le public qui s’est resserré, rendant toute l’énergie communiquée au fur et à mesure du set. Des pancartes apparaissent même dans la foule déclamant l’amour porté aux membres de Novelists.
J’apprécie en tout cas particulièrement l’alchimie qui émane entre tous les membres du groupe.
Moment intense avec la reprise du titre “Be Quiet and Drive” de Deftones, définitivement mon titre préféré de tous les temps. Je suis aux anges et je ne suis pas la seule. C’est sur le titre “Lost Cause” que se termine le concert. De longues acclamations accompagnent la sortie du groupe - je pense que l’on peut dire que ce retour est totalement gagnant.
SETLIST :
Turn it up
Smoke signals
Mae
Heretic
C’est la vie
Prisoner
A bitter end
5:12
Terrorist
Dyrwk
Colas
Be quite and drive (Deftones cover)
Lost cause
Si l’on met de côté le ratage de la première soirée, la deuxième partie du festival Metal Sphere a su de nouveau cocher toutes les cases ! Ce fut de magnifiques découvertes en live de mon côté, avec un son (quasi) parfait et des lights au top (à vrai dire, je ne suis jamais déçue sur ces deux points à la Batterie). Bravo de nouveau à l’équipe Met’Assos pour cette sublime édition, nous ne pouvons que souhaiter le meilleur pour la suite.
Merci également à La Batterie pour leur accueil et particulièrement à Audrey.
Enfin, merci à Dave de m'avoir secondé sur le live report, apportant sa touche très technique.
Continuons à faire vivre les festivals locaux !!!
