Report DALLAS FRASCA, Paris Elysée Montmartre 15/10/2016 !
Peetoff
Journaliste

«DALLAS mène le show d’une main de maître se permettant de descendre dans le public, le faisant s’asseoir pour chanter avec elle.»

Créé 15/10/2016
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Samedi 15 octobre 2016, restera pour un bon nombre d’entre nous un jour pas comme les autres, et ce pour deux raisons. La première est le retour dans cette salle mythique Parisienne, “L’Elysée Montmartre“, réouverte le 15 septembre dernier après 5 ans de fermeture et travaux suite à un incendie. Et la deuxième, le retour aux affaires d’UGLY KID JOE après 20 ans de silence, hormis un EP en 2012 avec “Stairway To Hell“ et quelques festivals.

L’honneur de commencer la soirée revient aux Frenchies de BLACK RAIN. Pour les avoir vu il y a quelques années, la première constatation est que le groupe me paraît beaucoup plus libéré. La bande à SWAN investit la scène avec un esprit festif et une flagrante envie de communication avec son public, qui pour l’occasion occupe les premiers rangs. Les titres s’enchainent sans temps mort et avec efficacité. Si à la vue de l’affiche on aurait pu se poser la question sur la présence des quatre “GlamRockeurs“, preuve est de constater qu’ils chauffent la salle avec brio. L’interprétation est sans failles et les moments forts de la setlist seront pour moi, “Rock Your City, Overloaded, Blast Me Up et Rock My Funeral“.

DALLAS FRASCA entre en scène pour la suite de la soirée, placée sous le signe du ROCK. Ils nous viennent d’Australie, fort de trois albums et de deux EP dont le dernier en date “Dirt Buzz". Ils ne sont que trois sur scène avec Jeff CURRAN a la guitare, Josh EALES à la batterie et DALLAS à la voix et à la guitare sur certains morceaux. Ils ont la rage et vont faire preuve d’une efficacité sans failles durant les 30 minutes de show qui leur sont allouées. DALLAS mène le show d’une main de maître se permettant de descendre dans le public, le faisant s’asseoir pour chanter avec elle. JEFF quant à lui, a la particularité d’être gaucher mais joue avec une guitare de droitier sans inversion de cordes. Cela ne l’empêchera pas de mettre le feu sur scène avec son jeu brut et intense. Très bon concert des DALLAS FRASCA avec entre autre, “Hey Mama, Waisting Time et All My Love“ pour les moments les plus intenses.

Place maintenant aux BOYS d’UGLY KID JOE qui débarquent sur scène sur “Neighbor“ issu de l’excellent “America’s Least Wanted“ de 1992 qui lança leur carrière. Il n’en fallait pas moins pour se mettre le public dans la poche d’entrée de jeux. Whitfield CRANE n’a strictement rien perdu de ses qualités vocales et assure ses parties sans fausses notes. Je regrette pour ma part son attitude quelque peu nonchalante, même si son charisme lui permet de capter l’attention du public sans difficulté. Pour cette tournée Zac MORRIS remplace Shannon LARKIN (GODSMACK) derrière les fûts, et les premiers fous rires de l’audience viendront bien de lui en le voyant débarquer sur scène en slip. Les Boys sont bien de retour avec leur humour bon enfant et ne se prennent pas du tout au sérieux, pour notre plus grand plaisir. Dans la salle les fans s’en donnent à cœur joie et jump, slam à tout va. En fin de set, la partie acoustique viendra reposer tout ce beau monde avec “Come Tomorrow, Cloudy Skies et une partie de Ace Of Spades“. Le final verra le band nous balancer pleine face la reprise de MOTORHEAD “Ace Of Spades“, “VIP“ et bien sur l’incontournable “Everything About You“.

Le public dans sa grande majorité sortira de L’Elysée, heureux et comblé. Musicalement, UGLY KID JOE et bel et bien de retour aux affaires. Pour ma part, (Mode ronchon ON), je regrette la présentation minimaliste du groupe avec des lights pauvres et hors de propos et ce minuscule backdrop digne d’un groupe de club. Je ne peux aussi m’empêcher de regretter le manque de folie des Boys on stage.