FOAMING AT THE MOUTH
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Death Metal

Writhing
Anibal BERITH
Journaliste

FOAMING AT THE MOUTH

«Un disque surprenant réalisé simplement en autoproduction par deux musiciens talentueux et inspirés. Efficace !»

9 titres
Death Metal
Durée: 30 mn
Sortie le 01/10/2018
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AUTOPRODUCTION
Formé en 2013 par le batteur Kyle Eddy (MUCOPUS, INTERNAL BLEEDING) et le guitariste Jeff Leifer (TENTACLES, CRATOR), Foaming at the Mouth propose rapidement une démo intitulée 'Writhing' dont le clip vidéo réalisé par le two men band s'inspire clairement du film d'épouvante L'Exorciste. Plutôt humoristique qu'effrayant, on peut remarquer que le combo propose quelque chose de novateur dans le genre puisque batteur et guitariste sont aussi les deux chanteurs principaux (à la Dying Fetus mais sans bassiste).

Peu d'information transpire sur les américains et il faut attendre 5 ans avant que ces derniers proposent un premier méfait intitulé...''Writhing'', le titre démo que nous retrouvons en piste 4, en autoproduction.

Distillant un death moderne à la limite du hardcore ('Reanimation of a Corpse'), sans basculer dans le deathcore , et frôlant sérieusement le slam death ('The Siren', 'Rise of Disease'), la galette est courte et efficace avec ses 9 titres en 30 minutes ! Un peu éloignés du format actuel, Kyle et Jeff n'en sont pas moins inspirés et incrémentent chacune de leurs compositions de plans hardcore dans le chant et de riffs slam bien lourds et gras ('Skeptor God'). D'une moyenne de 3 minutes, les chansons entrent dans le vif instantanément ! Pas de fioritures avec des intros qui n'en finissent pas, le duo n'a pas le temps pour çà, exception faite du passage légèrement Sci-Fi marquant le début de 'Reanimation of a Corpse'.

Globalement rythmé par un mid tempo plus ou moins dynamique, les frappes sont assommantes. Le tempo matraque et le guitariste martèle ses 6 cordes pour en sortir un son tronçonné bien tranchant. Loin d'être incisifs comme un scalpel, les riffs découpent dans le gras à la sauce slam death tout en apportant une touche tech variant ainsi l'univers (l'enchainement sans transition de 'Skeptor God' et 'Servants of Death' , 'The Siren').

Le jeu des chanteurs se renvoyant la balle de façon équilibrée tout au long de l'album accentue l'originalité de cette galette et la rend plaisante à écouter par sa variété. On sera impressionné par le growl caverneux et bestial du gratteux sur 'Rise of Disease', le titre le plus gras de l'oeuvre laissant place au groovy 'Fester' rappelant celui de 'Tendon'.

Un disque surprenant réalisé simplement en autoproduction par deux musiciens talentueux et inspirés. Sortant des sentiers battus en proposant un death moderne aux influences multiples, Foaming at the Mouth se fait remarquer avec une musique brutale et accessible de part son groove et sa justesse d'exécution. Pas facile d'être original dans ce style musical où le old school reste indétrônable et le death moderne vire souvent à quelque chose de surfait, le duo américain y arrive avec aisance grâce à ce premier album bien construit et facile à écouter. Simple et efficace !