Pour faire patienter avec l'absence d'albums de Symphony X, Michaël Romeo à décidé de produire un album solo intitulé ''War Of The Worlds/pt 1''.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas Michaël Romeo et Symphony X (mais vous devez être peu), il est le leader et principal compositeur de Symphony X, grand de l'univers du métal progressif avec Dream Theater. Ce sont des albums notamment comme''Twilight In Olympus'',''The Odyssey'', '' Paradise Lost'' ou le dernier en date sorti il y a 3 ans et se nommant ''Underworld''.

Auteur déjà d'un opus solo il y a plus de 20 ans qui s'initulait ''Dark Chapter'', alors que ses comparses s'essayaient à cet exercice depuis quelques temps tel que Russel Allen avec Adrenaline Mob ou Mike Lepond avec son propre projet.
Enregistré pendant un an dans son studio du New Jersey, il nous propose sur ce ''War Of The World/pt 1'' un album de qualité avec des compositions aux accents symphoniques.

Tout d'abord, Romeo à l'idée de créer une musique basée sur un concept tourné autour de l'univers de H.G Wells, auteur de la ''Guerre des Mondes'', dont ce ''War Of The World'' est la première partie.

Mais passons maintenant à la musique à proprement parler. Pour réaliser cet opus, il a fait confiance à la section rythmique John Malacuso/De Servio et au jeune et méconnu chanteur Rick Castellano.

Pour les fans de Symphony X, ne vous inquiétez pas car les compositions proposées restent proches de celles de son groupe principal.
On retrouve ces riffs qui font sa marque de fabrique et sa renommée. C'est-à-dire des lignes de grattes souvent jouées sur des rythmes soutenus qui peuvent se faire agressifs voire tendre vers du thrash comme on peut l'entendre sur ''Black'', composition aux riffs accrocheurs et efficaces.

Ce qui change quelque peu c'est la dimension symphonique et orchestrale de l'album car les arrangements se rapprochent plus d'une bande son que du métal progressif typique, même si on trouve des titres dans ce registre tel que ''Black'' ou ''Djinn'' qui nous présentent quelques passages instrumentaux savoureux. On peut citer ''Introduction'' ou '' War Machine'' , deux instrus aux forts accents symphoniques qui laissent quand même une place aux grattes de Roméo.
Ces arrangements sont un bel hommage à des compositeurs tels que John Williams ou Bernard Herman, qu'apprécie fortement Roméo.

Certains titres se veulent plus expérimentaux notamment ''Fucking Robots'', titre très robotique où Roméo s'essaye au dubstep et sur ce même titre on trouve des touches orientales.

Il n'oublie pas de montrer à son auditoire ses qualités techniques, sa dextérité au manche comme c'est le cas sur 'a ballade ''Believe'', qui par moments rappelle certains passages de ''Divine Wings Of Tragedy''.

Comment ne pas dire quelques mots concernant le chant de Rick Castellano qui n'a rien à envier à Russel Allen dans un registre plus aigu, tant il maîtrise sa voix quand il chante d'une manière plus mélodique ou plus agressive. On peut donner comme exemple ''Believe'' où il se fait plus tempéré, alors que sur ''Djinn'' il se permet des vocalises orientales ou ''Oblivion'', où il démontre toute sa panoplie.
Dans le même registre, les compositions sont une réussite à tous les niveaux grâce à des refrains excellents comme sur ''Difference''.

Et puis pour finir la section rythmique est du même acabit. Les deux vétérans tiennent carrément la baraque sur des titres où les structures et les temps changent. On trouve cela sur ''Constellation'' qui mêle symphonique et prog sur une assise rythmique de haut volée. Et tout cela crée une ambiance épique efficace sur cet album.

En attendant un nouvel album de Symphony X, Romeo a composé un excellent album de métal progressif symphonique, où l'on reconnaît sa patte. En attendant la suite qui ne devrait pas tarder.