HELLEBORUS
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Black Metal Symphonique

The Carnal Sabbath
Anibal BERITH
Journaliste

HELLEBORUS

9 titres
Black Metal Symphonique
Durée: 55 mn
Sortie le 17/06/2016
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Helleborus comme le nom de la plante vénéneuse, le two men band porte bien son nom! Formé en 2014 sur les cendres d'Execration par les frères Jerred & Wyatt Houseman, les américains originaires du Colorado officient dans un black metal symphonique fortement inspiré des polonais Behemoth et du danois Abbath. Fort de 3 single, c'est en 2016 que le combo se lance dans l'aventure du full length avec "The Carnal Sabbath". C'est donc sur 9 titres et près d'une heure, que les américains vont déverser leur black old school inquiétant et malsain.

C'est par l'intro inquiétante de 'Helleborus Black' que les hostilités démarrent. C'est sur un rythme mid tempo très basique que Wyatt accompagne son frère avec son chant terrifiant et incantatoire. Les samples atmo apportent du volume à la compo qui sera vite envoûtante comme tout le reste de l'album. L'auditeur est balancé entre les passages calme et les envolées brutales à coup de blast beat dévastateurs sous couvert de l'ambiance d'horreur omniprésente. La variété est de mise et les titres s'enchainent sans lassitude avec toujours ce sentiment dérangeant de noirceur, 'Coils'.

La brutalité basique n'est pas le moyen d'expression musicale choisi par les frères Houseman mais plutôt le côté ténébreux et malsain des riffs et de l'ambiance, même si certains titres sont capables de nous surprendre par leur atmosphère envoûtante et agressive fortement inspirée des maîtres du genre Behemoth ('Colored Spoes of Yuggoth', 'Draconian Discipline').

Bien sûr, la recette norvégienne à succès pour donner de la variété aux compos n'est pas oubliée si bien que l'on se croit presque en Scandinavie avec les titres 'Edge of Black Waters' et 'A Gift of Renewal' pour lesquels les riffs d'Abbath planent fortement. La froideur des montagnes glaciales de la Norvège sont proches...

'The Poison of Sleep' offre quelque chose de plus guerrier caractérisé par ses bruits d'explosion régulier tout au long du morceau, un peu à la Tsjuder. Le chant nasillard spécifique au black old school est plus monstrueux accentuant l'effet de l'horreur d'autant plus marqué par le court passage au 2/3 de craquement au chant déformé.

Un interlude presque pagan de 7' avant le titre final avec 'A Gift of Renewal'. Tempo très basique voire de débutant offrant une mélodie accessible pour un morceau très instrumental.

Puis c'est le titre éponyme et clôturant la galette dans la même lignée brutale que le titre 7 avec une inspiration très old school et extrême. Cependant, le duo réussit à marier à cet univers dévastateur des plans plus atmo créant une sensation d'apaisement. Le titre le plus long de la galette avec ses 9'17" proposera ainsi cette alternance d'agressivité et de douceur pour finalement scotcher l'auditeur par une outro dévastatrice le laissant ko.

Un premier méfait réussi pour les américains même si je le trouve trop inspiré de groupes très connus (Behemoth, Abbath). Cependant l'univers black old school scandinave est bien imprimé sur la galette si bien que l'on a du mal à croire que ce sont des américains qui jouent. Hâte d'écouter la prochaine réalisation des frère Houseman qui offrira un style certainement plus affirmé.

Anibal Berith