Fraîchement formés en Israël, Hammercult déboule avec un deuxième album,« Steelcrusher », et attachez bien vos ceintures car la virée est mouvementée et véloce. Il y a tellement de groupes de Thrash qui existe et qui passent à la trappe, peut être à cause d'une demande faible du genre ou peut être à cause d'un manque de créativité car on a souvent l'impression que les formations qui sortent se contentent d'imiter leurs groupes favoris en espérant que cela passe inaperçu.Et ça Hammercult l'a bien compris.
On ne dis pas que « Steelcrusher » va révolutionner le genre mais il y a beaucoup de fraîcheur dans leur travail et cela fait du bien. Pour commencer nos amis venus de terre sainte n'hésitent pas a transgresser les genres puisque leur Thrash emprunte régulièrement des figures de styles à d'autres musiques extrêmes. C'est donc avec une total fluidité qu'ils mélangent du Death, du Grind, du Punk, du Black métal ou du Hardcore.
Yakir Shochat possède un arsenal vocal bien rodé pour l'occasion, puisqu'il envoie des growls, des screams, à l'aise avec le Pigging aussi ( «into hell!!!!» )qu'il use souvent. Sa voix « normale » est agressive et ses phrasés bien rythmés. Le tout est supporté par de nombreux choeurs à l'unisson donnant une pêche d'enfer à l'ensemble.
Musicalement on ne dénote pas: ça va vite et on ne s'ennuie pas. Ils privilégient la rapidité plutôt que la lourdeur ou l'oppression. C'est sûr, le sludge ne fait pas parti de leur vocabulaire sur « Steelcrusher ».D'ailleurs ils se désignent eux mêmes comme un mix entre un bon vieux Running Wild et un Kreator stéroïdé.
Il y a quand même quelques mélodies dissimulées sur certains refrains ou certains ponts aérant le tout pour quelques instants avant de nous replonger dans un tumulte riffeur. La production est juste ce qu' il faut pour être propre et accrocheuse. Pas de fioritures ou de mesures découpés au séquenceur,ou de vieux synthés placés par ci par là pour se dire que l'on est en 2014.
En adéquation avec la musique du groupe, le focus à été mis sur le son et l'énergie. Cela suffit largement pour nous en mettre plein les oreilles sans surchargé le spectre musical. Grand Gagnants du « Metal Battle du Wacken Open Air » en 2011, Hammercult est boosté par une énergie communicative qui évoque un métal sain, frais et qui ne fait pas de quartier. A conseiller pour tous les amateurs du genre. Sans concession.